Le gaz naturel de la République du Congo sera au centre des discussions lors de l’édition 2025 du Forum Invest in African Energy (IAE), qui se tiendra les 13 et 14 mai à Paris. Une session spéciale, intitulée « Monétiser les opportunités gazières du Congo », mettra en lumière les avancées du pays dans le secteur gazier en pleine croissance.
Ce panel réunira des décideurs clés de l’industrie énergétique, notamment des représentants de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Rus Jiri de Neuman & Esser et Oumar Semega, directeur général d’Imperatus Energy. Les échanges seront modérés par Géraud Moussarie, directeur associé de Sustainable Partnerships.
Cette initiative intervient à un moment stratégique pour le Congo, qui intensifie ses efforts pour augmenter sa production de gaz, développer des infrastructures essentielles et répondre à la demande énergétique, tant au niveau national que régional.
Parmi les projets phares, le Congo LNG, piloté par l’italien Eni, prévoit une capacité de trois millions de tonnes par an grâce à deux unités flottantes de liquéfaction. La première a livré sa cargaison inaugurale en février 2024, marquant une étape décisive vers l’ambition du pays de devenir un acteur majeur de l’exportation de gaz naturel liquéfié.
À terre, le projet Banga Kayo, développé par Wing Wah, vise à valoriser le gaz auparavant torché en le transformant en gaz sec, GPL, GNL et polypropylène destinés au marché local.
Le Congo s’attèle également à renforcer son cadre réglementaire afin de séduire les investisseurs. L’adoption récente d’un Plan directeur du gaz, combinée à un nouveau Code gazier attendu d’ici la fin de l’année, vise à simplifier les procédures, encourager les investissements et stimuler la création de valeur dans la filière gazière.
Alors que le gaz naturel est perçu à l’échelle continentale comme un levier de développement durable – alternative plus propre au charbon et catalyseur de croissance industrielle –, le secteur reste confronté à des obstacles : capacités de traitement limitées, infrastructures de transport insuffisantes et marchés régionaux fragmentés.
Le forum IAE 2025 entend répondre à ces défis en offrant une plateforme de dialogue de haut niveau entre gouvernements, investisseurs et leaders du secteur privé. Deux journées d’échanges intensifs sont prévues pour exploiter pleinement le potentiel gazier africain et renforcer la coopération énergétique sur le continent.
JN/fss/Sf/te/APA