Porté par la montée des paiements mobiles et des réformes ciblées, le Maroc figure parmi les pays arabes les plus avancés en matière d’inclusion financière. Mais un rapport de l’ESCWA souligne la persistance de fortes inégalités d’accès, en particulier pour les femmes, les ruraux et les personnes en situation de handicap.
Le Maroc se distingue dans la région arabe par ses avancées en matière d’inclusion financière, notamment grâce à l’essor du financement digital et à l’adoption de réformes réglementaires ciblées.
Face à ces constats, la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA) appelle à renforcer la protection des consommateurs, promouvoir l’éducation financière et intégrer une approche inclusive tenant compte du genre, du handicap et des écarts territoriaux.
Selon un rapport de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA), aux côtés de la Jordanie et de l’Égypte, le Royaume est parmi les pays les plus engagés dans ce domaine.
Dans cette région où près de 60 % des adultes restent en dehors du système financier formel, le Maroc se démarque par une progression rapide des paiements mobiles, dont le nombre de comptes a doublé entre 2020 et 2023.
Toutefois, les disparités persistent car seules 29 % des femmes possèdent un compte bancaire ou électronique, contre 42 % des hommes, tandis que les populations rurales et les personnes en situation de handicap restent largement marginalisées.
L’ESCWA alerte sur une fracture numérique croissante, limitant l’accès aux services digitaux, en particulier pour les populations vulnérables.
L’accès au crédit demeure également restreint puisque un adulte sur cinq a contracté un prêt auprès d’une institution formelle, freinant l’entrepreneuriat et l’innovation, notamment dans le secteur des TPME.
SL/ac/Sf/APA