L’Algérie s’apprête à lever une barrière historique en ouvrant largement son secteur minier aux capitaux étrangers. Si le gouvernement y voit un levier pour diversifier l’économie, l’opposition dénonce un abandon de souveraineté, à l’approche du vote parlementaire prévu le 26 juin.
Le gouvernement algérien a approuvé un projet de loi ouvrant son secteur minier aux investisseurs étrangers, suscitant une vive contestation au sein de la classe politique.
Ce projet traduit une volonté d’intégrer l’Algérie dans les chaînes de valeur mondiales, mais au prix d’un débat récurrent entre ouverture économique et souveraineté.
Le texte, qui sera soumis au vote le 26 juin, marque une rupture avec la règle dite des « 51-49 », qui garantissait jusqu’ici la majorité du capital aux partenaires nationaux dans les projets stratégiques.
Selon le site The New Arab, le projet limite désormais la participation locale à 20 %, soulevant des critiques de députés et de partis politiques qui redoutent une perte de souveraineté sur les ressources naturelles du pays.
Parmi les voix les plus critiques, le député Ahmed Beldjilali dénonce un déséquilibre favorable aux intérêts étrangers.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de diversification économique, alors que l’Algérie cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures.
Le président Abdelmadjid Tebboune a validé cette orientation lors d’un Conseil des ministres, en misant sur l’ouverture du secteur minier pour attirer les capitaux et les technologies nécessaires à son développement.
SL/ac/Sf/APA