À l’occasion du SIAM 2024, l’Union européenne et le Maroc affichent un record d’échanges commerciaux à 60 milliards d’euros, porté par une forte dynamique agricole. Ce chiffre confirme la place centrale de l’UE dans l’économie marocaine et l’interdépendance croissante entre les deux partenaires.
En marge de la 17ᵉ édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM), la délégation de l’Union européenne au Maroc a dévoilé les chiffres actualisés du commerce bilatéral.
Ces chiffres confirment l’ancrage stratégique du partenariat euro-marocain, fondé sur une interdépendance commerciale croissante.
En 2024, les échanges de marchandises entre les deux partenaires ont atteint un niveau record de 60 milliards d’euros, dont 7 milliards pour les seuls produits agricoles.
Ce volume marque une progression de 7 % par rapport à 2023 et de 53 % par rapport à l’avant-Covid, selon une note officielle.
L’UE confirme ainsi son statut de premier partenaire économique du Maroc, représentant environ la moitié de ses importations et près des deux tiers de ses exportations.
Elle reste aussi la principale source d’investissements directs étrangers au Royaume.
Dans ce contexte, les échanges agricoles connaissent une dynamique soutenue.
Les exportations agricoles marocaines vers l’UE ont atteint 3,4 milliards d’euros, soit une multiplication par trois depuis 2012.
À elles seules, les tomates ont représenté près de 29 % de ces flux, pour un montant estimé à 1 milliard d’euros en 2024.
En volume, les expéditions ont progressé de 18 % à 581.000 tonnes.
En parallèle, le Maroc a importé 3,6 milliards d’euros de produits agricoles de l’UE.
Le blé en constitue la principale composante, avec 785 millions d’euros en 2024, malgré un recul de 19 % des volumes par rapport à 2023.
L’UE a couvert près de 60 % des besoins marocains en blé cette année.
Le SIAM a aussi été l’occasion pour les autorités marocaines de souligner l’amélioration notable des conditions agricoles.
Grâce à des précipitations significatives en mars et avril, la production céréalière nationale est estimée à 44 millions de quintaux, en hausse de 41 %.
SL/ac/Sf/APA