Venancio Mondlane a soumis au Parlement un projet de loi pour aligner l’âge légal de la majorité aux normes régionales, permettant aux jeunes Mozambicains d’exercer pleinement leurs droits économiques et civiques dès 18 ans.
Le chef de l’opposition Venancio Mondlane a présenté mardi à la présidente de l’Assemblée de la République, Margarida Talapa, un projet de loi historique visant à abaisser l’âge de la majorité de 21 à 18 ans au Mozambique. Cette réforme ambitionne d’harmoniser le cadre juridique national avec celui de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), où la majorité est généralement fixée à 18 ans.
Mondlane a justifié cette initiative en soulignant que le seuil actuel est dépassé et décalé par rapport aux normes internationales. Il a rappelé que les jeunes Mozambicains assument déjà des responsabilités majeures dès 18 ans, telles que le droit de vote, le mariage, l’emploi et le service militaire. Selon lui, « il est insensé que le Mozambique soit en décalage avec la communauté des nations et la mondialisation des transactions commerciales, notamment immobilières ».
Avec près de 80 % de la population âgée de moins de 35 ans, la jeunesse mozambicaine fait face à des obstacles pour participer pleinement à l’économie. Le projet de loi permettra ainsi aux jeunes de 18 ans de conclure des contrats et des transactions commerciales, ce qui leur est actuellement interdit.
Venancio Mondlane a précisé que cette réforme n’aura pas d’impact budgétaire et répond à une demande croissante des jeunes pour lever les barrières à leur inclusion économique.
JN/fss/ac/Sf/APA