Premier producteur d’or en Afrique avec des exportations atteignant 11,6 milliards de dollars en 2024, le Ghana voit sa position menacée par la prolifération de l’exploitation minière illégale. En marge de l’arrestation récente de 22 exploitants illégaux, le gouvernement estime qu’il perd environ 2,3 milliards de dollars par an à cause de ces activités illégales.
La police ghanéenne a annoncé l’arrestation de vingt-deux individus soupçonnés de s’adonner à des activités minières illégales dans plusieurs localités de la région occidentale, notamment à Dominase Nkwanta et Adjakaa Manso. Cette opération s’inscrit dans les efforts continus du pays pour lutter contre l’exploitation minière illégale, qui représente une menace significative pour l’environnement et l’économie nationale.
Lors de l’intervention, les forces de l’ordre ont saisi onze machines de pompage, sept pelles, une hache à pioche et deux machines à chamfan. Les suspects sont actuellement en garde à vue dans l’attente de leur comparution devant la justice.
Malgré les efforts des autorités, l’exploitation minière illégale continue d’avoir un impact environnemental et social dévastateur au Ghana. Cette pratique, connue localement sous le nom de « galamsey », contribue à la pollution des cours d’eau, à la dégradation des terres agricoles et à la perte de revenus pour l’État. Le gouvernement ghanéen estime qu’il perd environ 2,3 milliards de dollars par an à cause de ces activités illégales .
Le Ghana, premier producteur d’or en Afrique, a exporté pour 11,6 milliards de dollars d’or en 2024, représentant 57 % des recettes totales d’exportation du pays. Cependant, l’exploitation minière illégale menace cette position en affectant la durabilité de l’industrie aurifère et en compromettant les efforts de développement économique.
La police a réaffirmé son engagement à lutter contre l’exploitation minière illégale, soulignant que les personnes arrêtées feront l’objet de poursuites conformément à la législation en vigueur. Les autorités appellent également à une coopération accrue entre les communautés locales, les forces de l’ordre et les institutions gouvernementales pour éradiquer ce fléau.
AC/Sf/APA