Le président du Faso a reçu mardi à Ouagadougou les Chefs d’état-major généraux des armées de la Confédération des États du Sahel (AES), venus lui faire part de l’avancée des travaux en vue de la mise en place d’une force de défense unifiée.
Le capitaine Ibrahim Traoré a reçu en audience mardi 15 avril les membres du comité des Chefs d’état-major généraux des armées de l’AES. Réunis dans la capitale burkinabè, les hauts responsables militaires de l’Alliance des États du Sahel sont venus exposer au chef de l’État les conclusions de leur rencontre stratégique consacrée à l’architecture commune de défense.
« Nous ressortons très satisfaits et ragaillardis par les orientations et les directives données par le président du Faso », a déclaré le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées du Mali et président du comité militaire de l’AES. Selon lui, cette audience avec le capitaine Traoré a renforcé l’élan collectif en faveur d’une force unifiée. « À chaque fois qu’on vient voir le politique, ça nous donne beaucoup d’ardeur », a-t-il ajouté.
Les Chefs d’état-major ont réaffirmé leur engagement à doter l’espace AES d’un outil militaire crédible et souverain, apte à répondre aux défis sécuritaires. Pour le général Moussa Diallo, chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, la force de l’AES représente un refus clair des solutions extérieures : « Il nous appartient de construire ensemble une réponse coordonnée, souveraine et réunie. »
La réunion de Ouagadougou a permis d’évaluer et de valider les projets de protocole additionnel de défense et de sécurité, ainsi que les modalités concrètes de déploiement de la force conjointe. Le général Diallo l’a qualifiée d’« étape décisive » vers une défense autonome, basée sur la solidarité, la confiance et l’interopérabilité.
Le général Diarra a pour sa part assuré que la force de l’AES est « en train de monter en puissance », malgré l’évolution constante des modes opératoires des groupes armés. « Nous nous adaptons aussi. Je puis vous dire que la victoire est au profit des forces de l’AES », a-t-il affirmé.
En parallèle à cette rencontre, les Chefs d’état-major des armées de l’air de la Confédération se sont retrouvés à Bamako pour réfléchir à la mutualisation des moyens en vue de sécuriser l’espace aérien de l’AES.
HO/ac/Sf/APA