La justice tunisienne a rouvert, le dossier de l’affaire de la Banque Franco-Tunisienne (BFT), dans le cadre duquel l’État réclame 14 millions de dinars tunisiens (environ 4 millions d’euros) au titre des frais de justice engagés en Tunisie et à l’étranger.
Ayant réclamé 14 millions de dinars tunisiens dans l’affaire de la BFT, l’État cherche désormais à solder les retombées internes de ce conflit, symbolique d’une époque marquée par l’opacité dans la gestion des actifs bancaires.
Plusieurs anciens responsables du ministère des Domaines de l’État étaient convoqués, tandis que deux figures clés manquaient à l’appel : l’ex-ministre Slim Ben Hmidane, absent, et l’homme d’affaires Abdelmajid Bouden, toujours en fuite.
L’affaire a été reportée au 26 mai pour permettre à la défense d’examiner les nouvelles pièces justificatives versées au dossier.
Ce litige, engagé depuis les années 1990, opposait la Tunisie au groupe ABCI Investments, actionnaire majoritaire de la BFT.
Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), instance de la Banque mondiale, avait initialement condamné la Tunisie à payer une indemnité, bien inférieure aux 37 milliards de dinars réclamés par la partie adverse.
En novembre 2024, le CIRDI avait définitivement clôturé la procédure en faveur de l’État tunisien.
SL/ac/Sf/APA