Le verdict de cinq ans d’emprisonnement prononcé à l’encontre de 13 agents de la santé traduit une volonté croissante des autorités libyennes de s’attaquer aux dérives dans la gestion des marchés publics, notamment dans un secteur aussi sensible.
Le dossier concernait des agents chargés de la réception et du contrôle des fournitures destinées au ministère de la Santé, ainsi que des représentants d’entreprises prestataires.
Selon l’accusation, des documents falsifiés affirmaient que des hôpitaux situés à Ghadames, Jandouba, Nessma et Al-Shuqayqa avaient reçu ces équipements, alors qu’aucune livraison conforme n’a eu lieu.
Le matériel fourni ne respectait pas les spécifications techniques prévues, et les rapports officiels de réception avaient été manipulés.
En plus des peines de prison, chacun des treize accusés a écopé d’une amende de 1 000 dinars libyens (environ 191 euros).
Huit d’entre eux, ainsi que les fournisseurs concernés, devront rembourser solidairement plus de 11,8 millions de dinars (environ 2,25 millions d’euros) à l’État.
Tous sont également privés de leurs droits civiques pendant la durée de leur peine, et pour un an supplémentaire après leur libération.
Un quatorzième accusé a été condamné à un an de prison avec travaux forcés.
Le gouvernement libyen a indiqué que ce jugement s’inscrit dans une vaste campagne de lutte contre la corruption et de promotion de la transparence au sein des institutions publiques.
SL/ac/Sf/APA