La 39e Journée nationale de l’architecte organisée à Fès marque une étape importante dans l’engagement du Maroc en faveur de l’architecture durable et de la protection de l’environnement.
Le Conseil National de l’Ordre des Architectes (CNOA) a organisé aujourd’hui à Fès la 39ème Journée Nationale de l’Architecte en partenariat avec le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville.
Organisé sous le thème « L’architecte citoyen face au changement climatique : enjeux de l’énergie et de l’eau », le rendez-vous rassemble professionnels et décideurs politiques pour échanger sur des solutions durables pour les futurs projets de construction du Maroc.
Organisée sous le patronage du roi Mohammed VI, la conférence intervient à un moment où le pays est confronté à des sécheresses prolongées et à des pénuries d’eau, et met l’accent sur le rôle des architectes dans la lutte contre le changement climatique.
Intervenant lors de la conférence, le Wali de Fès-Meknès, Mouaad Jamai, a indiqué que cette journée sera une occasion de réflexion et d’échanges autour des questions liées au défi climatique et à la rareté des ressources en eau.
Le thème de la conférence est d’une grande actualité car il interpelle les citoyens, les professionnels et les acteurs publics et privés à repenser les stratégies urbaines en cette période difficile de changement climatique, a-t-il ajouté.
Jamai a souligné l’importance de l’événement dans la réinterprétation de notions classiques telles que la nature et les ressources, y compris la biodiversité et les écosystèmes, mais aussi dans la prise en compte de pratiques récentes telles que l’agroécologie et les villes durables.
L’occasion est également d’explorer d’autres stratégies architecturales visant à renforcer la résilience des bâtiments et le développement durable des villes.
La 39e Journée nationale de l’architecte a mis en lumière la stratégie ambitieuse de développement urbain de la ville, qui relie son héritage historique aux défis modernes de durabilité.
En mettant l’accent sur le rôle des architectes dans la lutte contre le changement climatique, l’événement a révélé des plans visant à transformer l’ancienne médina de Fès en la première « médina verte » au monde, entièrement alimentée par des énergies renouvelables.
Cette initiative comprend un projet d’installation de panneaux solaires sur 90 hectares mené par un consortium américain, démontrant l’engagement de la ville en faveur du développement urbain durable.
Le Wali a évoqué ses ambitions de réaliser un grand projet de développement urbain. Baptisé « Vallée du savoir », ce projet vise à relier la plus ancienne université du monde au plus grand campus universitaire moderne du Maroc, pouvant accueillir 170 000 étudiants.
Il vise également à éliminer la fracture urbaine actuelle tout en préservant le patrimoine architectural de la ville.
Le Wali a également présenté les projets de développement qui intégreront les systèmes traditionnels de gestion de l’eau. Ces projets s’inspirent du réseau historique de 3 200 fontaines de la médina et de son système sophistiqué de distribution d’eau, qui adaptent la sagesse architecturale ancienne aux défis environnementaux contemporains.
Alors que le Maroc se prépare à accueillir à la fois la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du monde 2030, a noté le Wali, Fès envisage également de développer de nouvelles infrastructures touristiques, dont 1 900 chambres d’hôtel haut de gamme.
Il a conclu en décrivant la conférence d’aujourd’hui, qui a réuni des experts pour aborder l’un des défis les plus urgents du pays, comme marquant une étape importante dans l’engagement du Maroc en faveur de l’architecture durable et de la protection de l’environnement.
MK/Sf/ac/APA