Le chef de l’Etat angolais annonce avoir facilité la libération de l’ex-président gabonais Ali Bongo et de sa famille, marquant une nouvelle étape dans son rôle de médiateur en Afrique, a appris vendredi APA.
João Lourenço s’affirme de plus en plus comme un médiateur incontournable sur le continent. Après avoir joué un rôle clé dans les efforts de paix dans l’est de la République démocratique du Congo, le président angolais s’est rendu cette semaine à Libreville pour négocier la libération de la famille de l’ancien président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
« La famille Bongo a été libérée et vient d’arriver à Luanda », a annoncé jeudi soir la présidence angolaise, saluant la réussite de cette médiation.
Président en exercice de l’Union africaine, Lourenço a effectué cette visite le lundi 12 mai, soit un peu moins de deux semaines après l’investiture du général Brice Oligui Nguema comme président de la République du Gabon. Le déplacement, présenté comme une visite officielle, a également permis au dirigeant angolais de s’entretenir directement avec Ali Bongo.
Agé de 66 ans, Ali Bongo avait pris le pouvoir en 2009, succédant à son défunt père, Omar Bongo, qui a dirigé le Gabon pendant 41 ans. Renversé le 30 août 2023 lors d’un coup d’Etat militaire mené par Oligui Nguema, il vivait depuis en résidence surveillée. Son épouse, Sylvia Bongo, et leur fils, Noureddin, inculpés pour détournement présumé de fonds publics, ont été récemment libérés.
Les détails des échanges entre João Lourenço, Brice Oligui Nguema et Ali Bongo n’ont pas été rendus publics. Toutefois, la présidence angolaise a précisé que la libération de l’ex-chef d’Etat gabonais et le départ de sa famille vers Luanda sont le résultat des « démarches » entreprises par João Lourenço, « en concertation » avec les nouvelles autorités gabonaises.
ODL/ac/Sf/APA