Une fresque de sensibilisation a été produite à Abidjan, le 3 juillet 2025, lors d’un Afterwork des idées vertes, afin de faire comprendre aux entreprises les enjeux prioritaires sur la RSE par rapport à leur vision, afin de mener des actions dans le cadre du développement durable et du changement climatique.
L’ONG C’Durable et Vert, engagée dans la promotion de la transition écologique et responsable en Côte d’Ivoire, a marqué une nouvelle avancée avec l’organisation de sa deuxième fresque participative, dénommé la Fresque de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises).
Après une première édition réussie autour de la Fresque du Climat, cette nouvelle rencontre, tenue le jeudi 3 juillet 2025, a rassemblé 25 participants issus de diverses entreprises ivoiriennes, tous venus réfléchir ensemble à l’intégration des enjeux RSE dans leurs stratégies d’entreprise.
L’atelier a été animé par Mme Ines Semeun, fondatrice de l’ONG C’Durable et Vert et facilitatrice de la Fresque de la RSE, qui a su créer un espace dynamique de co-construction, propice à l’échange d’idées et à l’émergence de solutions concrètes.
Selon Mme Inès Semeun, fondatrice de l’ONG « C’Durable et Vert », entité ayant organisé cet Afterwork des idées vertes, l’exercice a consisté pour les participants à donner la vision d’une entreprise sur le tableau pour construire un mapping.
Grâce Diby, consultante RSE et développement durable, une participante, confie découvrir ce nouvel outil, la Fresque de la RSE, qui permet de poser visuellement, sur une table, tous les mécanismes autour d’une thématique sur la RSE.
Elle rapporte que pour elle, « c’était de venir découvrir cet outil et de voir comment l’inclure dans les séances de consulting ». Les échanges sur la fresque ont permis aux participants d’appréhender les enjeux du développement durable avec une gouvernance partagée.
Des idées vertes
Grâce Diby est par ailleurs référente Côte d’Ivoire de la Fresque du climat et de la Fresque de la désertification. Elle souligne que l’une des premières fresques qui a été créée, est la Fresque du climat, qui permet de comprendre les enjeux climatiques.
Quant à la Fresque de la désertification, elle permet de connaître le processus de désertification des terres et de voir les solutions qu’on peut y apporter au niveau local. Et ce, dans l’optique de lutter contre le changement climatique et assurer la sauvegarde de la biodiversité.
Majid Touré, consultant en finance durable, note qu’il s’agit via cette Fresque de la RSE d’amener les entreprises à examiner l’impact de leurs activités sur l’environnement, en vue de mener des actions d’atténuation ou d’adaptation face aux normes environnementales.
Il explique qu’aujourd’hui, sur la question du développement durable, les entreprises sont engagées dans une démarche RSE, une stratégie qui consiste à mener des actions vertueuses auprès des communautés et au sein de l’entreprise.
Les statistiques sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), en Côte d’Ivoire, indiquent selon M. Majid Touré, que sur dix entreprises opérant dans le pays « six disent avoir une politique RSE, mais il n’y a que 28% qui mènent vraiment une politique structurée ».
Perspectives sur la RSE
M. Aka Kouamé, sous-directeur de la politique et de la stratégie de la Responsabilité sociétale des organisations (RSO) au ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable, a également pris part à cette Fresque sur la RSE.
« Avant, on disait RSE, mais maintenant on parle de RSO, la Responsabilité sociétale des organisations, parce que maintenant on a intégré le Conseil régional, les mairies et les districts », a fait savoir M. Aka Kouamé, soulignant qu’on ne cible plus seulement les entreprises, mais aussi les autres entités.
« Nous tenons à notre décret RSO », a déclaré M. Aka Kouamé, partageant que le ministère de l’Environnement « a déjà tout finalisé et bientôt » ce décret qui sera à la signature, « pour nous, va propulser notre engagement au niveau de l’environnement en Côte d’Ivoire ».
Ce décret « va demander des rapports par exemple aux entreprises (…) en fin d’année pour certifier que les entreprises et les organisations appliquent les normes environnementales », a-t-il avancé. Et d’ajouter :« il n’y a pas de punition, mais on va récompenser les meilleures entreprises qui respectent les normes environnementales. »
En outre, ce décret donne un contexte juridique à la pratique de la RSE. Dans ce contexte, le ministère de l’Environnement et du Développement durable réfléchit sur les questions d’« audit environnemental » dans les entreprises.
Cette fresque marque un pas supplémentaire dans la volonté de l’ONG de sensibiliser, former et mobiliser les acteurs économiques ivoiriens autour des enjeux durables, avec un accent mis sur l’action et l’engagement collectif. D’autres rendez-vous similaires seront annoncés très prochainement, afin d’élargir cette dynamique et d’accompagner toujours plus d’acteurs dans leur transition vers des modèles responsables.
Fondée par Ines Semeun, l’ONG œuvre à l’ancrage de la durabilité au cœur des territoires, des entreprises et des citoyens à travers des outils pédagogiques innovants, des ateliers collaboratifs et des actions de sensibilisation sur le climat, la RSE et la transition écologique.
AP/Sf/APA