Le phénomène des grossesses en milieu scolaire en Côte d’Ivoire connaît une baisse significative depuis trois ans, avec 3 cas pour 1 000 filles inscrites en 2024-2025, soit une régression de 36,5%, selon des statistiques officielles.
Moins de cas de grossesses ont été enregistrés cette année scolaire 2024-2025 comparativement aux deux précédentes années. En effet, le nombre de cas de grossesses est passé de 6 681 en 2022-2023 à 4 266 en 2024-2025, soit une baisse de 36,5%.
Sur 1 million 539 442 filles inscrites en 2024-2025, le nombre de filles enceinte représente 0,28% de l’effectif au secondaire, soit environ trois cas de grossesses pour 1 000 filles inscrites, selon les données de la Direction des études, des stratégies, de la planification et des statistiques (DESPS).
Durant l’année 2022-2023, le nombre de filles enceintes représentait 0,47% de l’effectif total des filles inscrites au secondaire, précisément 1 million 419 897 filles inscrites, soit environ cinq cas de grossesses pour 1 000 filles inscrites.
En 2023-2024, sur quelque 1 million 505 190 filles inscrites, le nombre de filles enceintes représentait 0,36% de l’effectif total au niveau du secondaire, soit environ quatre cas de grossesses pour 1 000 filles inscrites.
Il ressort des chiffres de cette présentation que le nombre de cas de grossesses est passé de cinq cas de grossesses pour 1 000 filles inscrites en 2022-2023 à trois cas de grossesses pour 1 000 filles inscrites en 2024-2025.
Pour atteindre l’objectif de zéro grossesse, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a élaboré avec l’appui des partenaires, une stratégie avec une méthodologie scientifique rigoureuse pour la gestion de ce phénomène.
La méthodologie, selon la ministre Mariatou Koné, permet de crédibiliser toute enquête. Ainsi, de l’élaboration des questionnaires à la mise à jour de la base de données, le ministère procède régulièrement à la formation et au déploiement des coordonnateurs statistiques.
Le ministère a, en outre, mis en place des coordonnateurs chargés de la mutualité et des œuvres sociales dans les 41 directions régionales de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et dans les 320 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire que compte le pays.
À cela s’ajoutent les campagnes de sensibilisation de tous les acteurs. La collecte des données se fait au sein des établissements scolaires auprès de la population cible que constituent les élèves, les enseignants et le personnel d’encadrement, ainsi que dans les services de mutualité des œuvres en milieu scolaire.
La collecte du ministère se fait notamment sur tout le long de l’année scolaire et non par échantillonnage, encore moins par voie déclarative. Elle est effectuée selon un maillage axé sur une méthodologie scientifique répondant aux normes internationales.
Le ministère de l’Education dispose dans sa base de données de la liste nominative de toutes les filles ayant contracté une grossesse en cours de scolarité. Cela permet leur réintégration dans le système scolaire après avoir bénéficié d’un report de scolarité, étant entendu qu’elles ne sont pas exclues.
AP/Sf/APA