L’Égypte a décrété l’état d’alerte face aux inondations, après que la région d’Alexandrie a été frappée par un événement météorologique d’une extrême rareté. D’autres régions du Delta du Nil et de la côte nord-ouest pourraient également être affectées, tandis que des vents de sable menacent la Haute-Égypte.
Dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai 2025, la ville d’Alexandrie a été balayée par un événement météorologique d’une extrême rareté : des vents violents, de fortes pluies orageuses et surtout, un épisode de neige en plein mois de mai. Face à cette situation exceptionnelle, les autorités égyptiennes ont décrété l’état d’alerte maximale dans l’ensemble du gouvernorat.
Les rafales ont dépassé les 50 km/h, tandis que des précipitations continues ont entraîné des inondations localisées et paralysé une partie du trafic routier. Ce phénomène de neige en pleine saison chaude, sur le littoral méditerranéen égyptien, n’a aucun précédent connu dans les archives climatiques du pays.
Mobilisées en urgence, les autorités locales ont déclenché un plan d’intervention d’envergure. À la tête de cette opération, le gouverneur d’Alexandrie, le général Ahmed Khaled Hassan Saïd, a ordonné la mobilisation des unités d’assainissement, des équipes de secours et des forces de sécurité pour contenir les impacts du phénomène. Une cellule de veille a également été activée pour surveiller l’évolution des conditions en temps réel.
Les prévisions météorologiques annoncent la persistance de l’instabilité atmosphérique. Selon l’Autorité générale de météorologie, des masses nuageuses denses continuent de s’accumuler sur la côte nord, avec un risque élevé d’orages violents au cours des prochaines heures.
Un avis de vigilance maritime a été diffusé pour toute la façade méditerranéenne, en raison de fortes vagues et de conditions de navigation jugées dangereuses. Les autorités ont exhorté les pêcheurs à suspendre toute sortie en mer.
Alors que l’Égypte s’apprête à entrer en période estivale, ce choc climatique souligne l’exposition croissante des zones côtières aux aléas extrêmes. Il alimente une interrogation de fond sur la capacité des pays riverains de la Méditerranée à anticiper et gérer les effets du dérèglement climatique.
Ce phénomène météorologique hors norme résonne également au-delà des frontières égyptiennes : en Tunisie, par exemple, la question de l’efficacité des mécanismes d’alerte, de résilience urbaine et de coordination interrégionale demeure plus que jamais d’actualité.
MK/ac/Sf/APA