Face à la recrudescence d’incidents impliquant des éléphants, ayant causé la mort de 30 personnes, les autorités tchadiennes engagent des consultations pour garantir la cohabitation.
Face à cette situation préoccupante, le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous, s’est rendu dans la localité de Dafra, chef-lieu du département de Manbagué, pour engager le dialogue avec les autorités locales et les communautés concernées.
À l’issue de ces consultations, plusieurs mesures ont été annoncées pour apaiser les tensions croissantes entre les habitants et la faune sauvage.
Des actions immédiates pour sécuriser les populations. Parmi les décisions prises à court terme figurent la création d’une brigade d’intervention rapide dans les zones à risque, le déploiement d’un dispositif mobile de suivi des éléphants, l’installation de comités de surveillance villageois, la mise en place d’un mécanisme de communication régulier entre les communautés et les autorités.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ces mesures urgentes, le ministre a remis deux motos et 150 dispositifs répulsifs sonores aux autorités locales, afin de renforcer la mobilité des équipes sur le terrain et de repousser les éléphants loin des zones habitées.
Un programme de riposte est également en cours d’élaboration. Il sera soumis prochainement à l’approbation du gouvernement. À plus long terme, le ministère envisage la création d’un parc national dans la région ou à proximité, ainsi que la sécurisation des corridors de migration empruntés par les éléphants.
Les annonces du ministre ont été accueillies avec soulagement et espoir par la population, qui aspire à des résultats concrets sur le terrain. Hassan Bakhit Djamous s’est voulu rassurant : « Zéro tuerie d’hommes par les éléphants, oui, c’est possible. Nous allons travailler à rendre ces mesures concrètes. »
CA/te/Sf/APA