L’actualité ouest-africaine est marquée ce lundi par le rapprochement diplomatique entre l’AES et la Cédéao, le lancement d’un programme ambitieux contre le terrorisme au Mali, des attaques meurtrières au Nigeria, une épidémie de mpox en Sierra Leone, ainsi qu’un contexte politique animé en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
Au Mali, le journal L’Aube rapporte un réchauffement des relations entre la Confédération des Etats du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), amorcé à Bamako. Selon un communiqué conjoint publié le 22 mai, des consultations ont eu lieu le jeudi précédent entre les ministres des Affaires étrangères de la Confédération AES et le président de la Commission de la Cédéao, en visite dans la capitale malienne.
Le même journal met en lumière l’engagement du Mali dans la lutte contre le terrorisme, soulignant son rôle de pionnier. Le 22 mai 2025 a marqué le lancement officiel à Bamako de la phase nationale du Programme des Etats du Sahel (PES), une initiative portée par la Coalition islamique militaire contre le terrorisme (CIMCT). Doté d’un budget de 100 millions de riyals saoudiens (environ 26,7 millions de dollars), ce programme vise à renforcer la coopération régionale face à une menace toujours présente.
Au Nigéria, Jeune Afrique fait état de deux attaques attribuées à des groupes armés qualifiés de « bandits », qui ont fait de nombreuses victimes. Le gouverneur de l’État de Taraba a déploré la mort de nombreux villageois et la destruction de leurs biens dans le district de Karim Lamido, au nord-est du pays, sans fournir de bilan précis.
En Sierra Léone, Le Monde Afrique signale une flambée épidémique de mpox, avec 3 011 cas recensés depuis le début de l’année, dont 14 décès. Pour faire face à cette crise sanitaire, les autorités ont annoncé l’ouverture de plusieurs centaines de lits supplémentaires afin d’accueillir les patients contaminés, selon un rapport publié le 23 mai par le ministère sierra-léonais de la Santé.
En Côte d’Ivoire, Nady Bamba Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, a déclaré que ce dernier sera candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
« Dieu nous faisant grâce, Laurent Gbagbo sera candidat », a-t-elle affirmé lors d’un événement organisé par le mouvement Les Messagères de Laurent Gbagbo, rapporte Abidjan.net.
Au Sénégal, à deux jours de l’ouverture du dialogue national prévue le 28 mai à Diamniadio, le quotidien Le Soleil rapporte la volonté d’instaurer un cadre politique réformé. Dr Cheikh Guèye, facilitateur général de cette rencontre, promet une démarche « inclusive, méthodique et orientée vers des résultats concrets ».
EnQuête constate pour sa part que les appels au boycott d’une partie de l’opposition semblent s’affaiblir, avec la participation annoncée de Khalifa Sall et de son mouvement Taxawu, tandis que le Parti socialiste « affûte ses idées ». En revanche, Abdoulaye Diouf Sarr, ancien ministre sous l’ancien régime, a décidé de ne pas suivre la ligne de l’Alliance pour la République (APR) de l’ex-président Macky Sall, qui a appelé au boycott.
Enfin, Sud Quotidien attire l’attention sur un enjeu sécuritaire majeur : la réoccupation des emprises militaires récemment libérées par les puissances étrangères, notamment la France. Des experts en sécurité mettent en garde contre les risques d’exploitation de dispositifs de surveillance ou d’espionnage laissés sur place, rappelant l’exemple du siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, longtemps espionné par une puissance étrangère.
ODL/ac/Sf/APA