Le président nigérien Abdourahmane Tiani a nommé les membres du Conseil consultatif de la refondation, une étape clé du processus institutionnel lancé après les Assises de février 2025.
Le président nigérien, le général Abdourahmane Tiani, a nommé jeudi 1er mai les membres du Conseil Consultatif de la Réforme (CCR), marquant ainsi une nouvelle étape dans le processus de refondation des institutions, selon un communiqué du secrétariat général du gouvernement lu à la télévision nationale.
Cette décision intervient deux semaines après l’adoption de l’ordonnance n°2025-07 du 18 avril 2025 portant création du CCR, organe prévu par l’article 68 de la Charte de la refondation, adoptée à l’issue des Assises tenues du 15 au 20 février.
Placée sous l’autorité d’un Bureau de coordination, cette nouvelle instance consultative est chargée de formuler des avis et recommandations sur les grandes orientations de la vie nationale à l’attention du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et du gouvernement.
Le CCR est structuré en six commissions thématiques couvrant les domaines de la paix et de la sécurité, de la refondation politique, de l’économie, de la géopolitique, de la justice, ainsi que de la santé et de l’éducation.
La liste complète des 189 membres, publiée ce vendredi dans l’édition N° 4149 du journal Sahel Dimanche, reflète une composition qualifiée de représentative par les autorités. Elle rassemble des personnalités issues des différentes couches sociales et professionnelles du pays, incluant des représentants de la société civile, des départements régionaux, des associations religieuses, des forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi que des membres de la diaspora. Parmi eux, des figures notables comme Abdou Hassane Hamidou (représentant des producteurs ruraux de Tchintabaraden) ou Madame Salifou Modi Safalou (coordinatrice des épouses FDS) illustrent cette diversité.
Le général Tiani, installé à la tête de l’État pour un mandat de cinq ans renouvelable après les Assises de la refondation organisées près de deux ans après le renversement du président Mohamed Bazoum, entend ainsi renforcer la consultation dans le processus de réforme nationale.
AC/Sf/APA