Le gouvernement algérien a instauré un cadre réglementaire officiel pour le commerce du « cabas », une pratique d’importation individuelle répandue dans le pays.
Pris par décret exécutif, le nouveau dispositif réglementaire en Algérie autorise les particuliers à importer des biens destinés à la revente en l’état, dans la limite de 1,8 million de dinars algériens (environ 12.810 euros) par voyage, et ce jusqu’à deux fois par mois.
Ce régime dispense les micro-importateurs d’une immatriculation au registre du commerce et d’autorisations préalables. En contrepartie, ces derniers sont soumis à un régime fiscal spécifique et à des obligations comptables simplifiées.
Pour y prétendre, les bénéficiaires doivent résider en Algérie, ne pas exercer d’autre activité rémunérée, et disposer d’un compte en devises auprès de la Banque extérieure d’Algérie. Une autorisation générale délivrée par le ministère du Commerce extérieur reste toutefois obligatoire.
Les produits sensibles, pharmaceutiques ou interdits à l’importation ne sont pas concernés par ce régime. Les marchandises devront être déclarées à l’avance via une plateforme numérique interconnectée.
En encadrant cette activité informelle très répandue, les autorités entendent la régulariser, renforcer la traçabilité des flux commerciaux et instaurer un équilibre entre flexibilité administrative et sécurité économique.
SL/te/Sf/APA