L’arrivée de Starlink sur le marché des télécommunications tchadien est perçue comme un tournant majeur, salué par les internautes qui réclament depuis longtemps une ouverture à la concurrence entre les opérateurs.
C’est désormais officiel. Après près d’un an de négociations, Starlink, la branche satellite de SpaceX, débarque au Tchad. Le gouvernement a signé un accord historique avec l’opérateur américain, lui octroyant une licence d’exploitation. L’objectif est clair : offrir un accès à Internet haut débit sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones les plus reculées.
Cette avancée représente un véritable bond en avant pour l’inclusion numérique, soutenue par le ministre des Télécommunications, Dr Boukar Michel, après de longs mois de discussions. Cette signature vient également lever le flou autour de l’annonce d’Elon Musk en novembre dernier.
Starlink devient ainsi le premier opérateur satellitaire officiellement autorisé à opérer au Tchad. Une étape stratégique pour un pays où l’accès à Internet reste onéreux et peu performant, freinant son développement économique et social. Grâce à cette technologie satellitaire, une connexion rapide, stable et accessible sera désormais possible, même dans les zones éloignées des grandes agglomérations.
Cependant, l’entrée du géant américain suscite des inquiétudes. Les opérateurs locaux redoutent une concurrence féroce et craignent de perdre du terrain face à un acteur au réseau étendu et à la puissance technologique impressionnante. L’Autorité de régulation des communications électroniques et postales (ARCEP) avait d’ailleurs réuni ces derniers en janvier dernier afin d’apaiser les tensions.
Pour les autorités tchadiennes, l’enjeu est clair : accélérer la transformation digitale du pays. Secteurs de la santé, de l’éducation et de l’entrepreneuriat pourront ainsi tirer parti de ce nouvel élan. Le ministre a salué cette avancée comme un pas décisif vers l’égalité d’accès au numérique pour l’ensemble des Tchadiens.
CA/te/Sf/APA