Avancée diplomatique réussie sous médiation quatarie pour un cessez-le-feu en République démocratique du Congo (RDC). Il survient alors que le président togolais Faure Gnassingbé entame une nouvelle mission de médiation à Kigali dans un climat de tensions régionales accrues.
La République démocratique du Congo et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont signé, le 23 avril une déclaration conjointe engageant un cessez-le-feu immédiat, fruit de pourparlers facilités par l’État du Qatar. Cette avancée diplomatique précède la relance, ce lundi à Kigali, d’une médiation régionale menée par le président togolais Faure Gnassingbé.
Les discussions, tenues à Doha, ont permis aux deux parties de convenir d’une cessation immédiate des hostilités et d’un engagement à rejeter les discours de haine. Elles ont également appelé à l’ouverture d’un dialogue constructif sur les causes profondes du conflit à l’Est de la RDC. Un appel a été lancé au peuple congolais, aux chefs religieux et aux médias pour soutenir cette dynamique de paix. Les deux parties ont salué le rôle du Qatar dans la facilitation des échanges.
Dans la foulée, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est rendu ce lundi à Kigali, dans le cadre de sa mission de médiation entre la RDC et le Rwanda, sous mandat de l’Union africaine. Il s’est entretenu avec son homologue rwandais Paul Kagamé autour des implications régionales de la crise et des accusations réciproques entre Kigali et Kinshasa de soutien aux groupes armés.
Selon la présidence togolaise, cette initiative vise à « poser les bases d’un dialogue constructif et d’une réconciliation durable ». Lomé espère ainsi relancer les relations entre les deux pays, alors que Kinshasa vient de suspendre le parti PPRD de l’ancien président Joseph Kabila, et a engagé des poursuites contre lui pour « haute trahison », après sa visite à Goma, qualifiée par les autorités de « ville sous occupation rwandaise ».
L’enchaînement des efforts diplomatiques de Doha à Lomé reflète un regain d’implication régionale et internationale dans la résolution de la crise dans la région des Grands Lacs.
AC/Sf/APA