La presse ouest-africaine visitée jeudi à APA évoque plusieurs sujets dont le développement maritime au Togo, le retrait de Wagner au Mali, le litige fiscal avec un géant pétrolier au Sénégal et les tensions politiques au Burkina Faso.
Pays côtier bordé par le golfe de Guinée, le Togo ambitionne de transformer son littoral en moteur de développement durable. A l’occasion de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), ouverte ce lundi à Nice, en France, la République togolaise a réaffirmé sa volonté de faire de son potentiel maritime un levier stratégique pour atteindre l’Objectif de développement durable n°14 (ODD 14), dédié à la protection des écosystèmes marins. La délégation togolaise présente au sommet s’inscrit dans une dynamique impulsée depuis plusieurs années par le président Faure Gnassingbé, souligne Republic of Togo.
En parallèle, la situation politique intérieure reste tendue. Jeune Afrique rapporte que l’opposition et la société civile dénoncent des arrestations « arbitraires » lors des récentes manifestations des 5 et 6 juin à Lomé, la capitale togolaise. Le front « Touche pas à ma Constitution », coalition d’acteurs politiques et civils, a fermement condamné ces interpellations, exigeant la libération immédiate de tous les détenus politiques.
Sur le plan économique, Republic of Togo rapporte que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a annoncé une baisse de ses taux directeurs de 25 points de base, effective à partir du 16 juin 2025. Le taux directeur principal passera ainsi de 3,50 % à 3,25 %, une mesure destinée à relancer l’activité économique, selon Eco & Finances.
Au Mali, Le Monde Afrique indique que les forces du groupe paramilitaire russe Wagner, présentes dans le pays depuis décembre 2021, ont officiellement quitté le territoire, remplacées par des éléments du ministère russe de la Défense, regroupés sous le nom d’Africa Corps. Selon le groupe Wagner, sa mission principale est désormais « accomplie », bien que de vastes zones restent sous contrôle jihadiste.
Pour sa part, L’Essor dresse un bilan positif des quatre années de transition sous la présidence du général Assimi Goïta, le chef de la junte en place depuis « la rectification de la trajectoire de la Transition, intervenue le 24 mai 2021 », soulignant les efforts de stabilisation du pays et le retour progressif à la souveraineté nationale.
Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé ce lundi à Ouagadougou des tentatives d’ingérence visant à affaiblir la Confédération des Etats du Sahel (AES), regroupant son pays, le Mali et le Niger. « La Confédération dérange encore », a-t-il déclaré, accusant implicitement certaines puissances étrangères de chercher à semer la division entre ses membres, rapporte Actu Niger.
Au Sénégal, un contentieux oppose l’Etat au groupe australien Woodside Energy, principal exploitant du champ pétrolier de Sangomar. Le Monde Afrique révèle que l’administration fiscale réclame 62,5 millions d’euros au groupe, qui conteste cette dette et a engagé une procédure d’arbitrage devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi). Une affaire qui prend une tournure judiciaire et pourrait affecter l’environnement des affaires à Dakar.
Sous le titre « Prières en chœur », Le Soleil revient sur un week-end marqué par la ferveur religieuse au Sénégal. En l’espace de trois jours, les fidèles musulmans et chrétiens ont célébré respectivement la Tabaski, la Pentecôte et le pèlerinage marial de Popenguine. Le président Bassirou Diomaye Faye a profité de l’occasion pour appeler à préserver « l’esprit de dialogue et de concertation », annonçant la finalisation prochaine du nouveau sanctuaire marial.
ODL/Sf/ac/APA