L’Office chérifien des phosphates prévoit de recourir aux énergies renouvelables pour produire trois millions de tonnes d’engrais à l’horizon 2027, en vue de réduire l’empreinte carbone associée à ses procédés industriels.
Le groupe OCP envisagé de porter sa production d’engrais à 3 millions de tonnes d’ici 2927. L’annonce a été formulée mercredi 21 mai à Rabat par Ahmed Mahrou, directeur général au sein de l’entreprise. Un projet qui s’insère dans une démarche de réorientation énergétique progressive, fondée sur l’exploitation des ressources solaires et éoliennes du territoire marocain. OCP entend ainsi substituer les sources conventionnelles d’énergie par des solutions durables au sein de ses complexes de transformation situés à Jorf Lasfar et Safi.
Le groupe, qui contrôle plus de 70 % des réserves mondiales connues de phosphate naturel, poursuit une stratégie d’intégration verticale et de décarbonation de ses chaînes de production. Cette orientation repose notamment sur une infrastructure minière et portuaire fortement mécanisée et sur l’emploi croissant d’eau dessalée issue de l’Atlantique, destinée à préserver les aquifères continentaux.
La production à base d’énergies renouvelables devra permettre de limiter significativement les émissions de dioxyde de carbone par tonne d’engrais produit, tout en répondant à une demande mondiale accrue en intrants agricoles à faible teneur carbone. L’entreprise met ainsi en œuvre une trajectoire de transition conforme aux prescriptions internationales, en conciliant exigences environnementales et souveraineté alimentaire.
Par cette transformation méthodique de ses procédés, OCP réaffirme sa position parmi les principaux contributeurs à l’effort mondial de lutte contre les dérèglements climatiques, tout en confortant son rôle structurant dans les équilibres agricoles du continent africain.
MK/ac/Sf/APA