Lors de la rencontre entre l’État et les organisations de la société civile (OSC), organisée après des échanges similaires avec les partis politiques, le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga a présenté un bilan de la révision des listes électorales et a partagé des informations sur les réformes politiques et institutionnelles en cours. Il a mis en avant trois principes essentiels : l’inclusivité, la co-construction et la transparence, visant à renforcer les liens de confiance entre les citoyens et les institutions publiques.
Les discussions ont abordé des enjeux clés, notamment l’organisation des élections, la gestion de l’état civil et les défis sécuritaires. Les participants ont souligné l’importance d’une collaboration étroite entre le gouvernement et la société civile pour garantir le succès des réformes en cours.
Ces consultations s’inscrivent dans le cadre des réformes initiées depuis la transition politique amorcée en mai 2021, qualifiée parfois de « rectification de trajectoire » ou de « second coup d’État ». Parmi ces réformes figurent les Assises nationales de la refondation de décembre 2021 et le dialogue inter-Maliens de mai 2023, visant à remanier l’architecture politique et institutionnelle du pays.
Néanmoins, des défis persistent, notamment le report de l’élection présidentielle, initialement prévue en février 2024, pour des raisons techniques. Ce retard suscite des interrogations au sein de la société civile et des acteurs politiques, mettant en évidence la nécessité d’une préparation minutieuse et d’un dialogue constant pour garantir des élections transparentes et inclusives.
Par ailleurs, la situation sécuritaire demeure préoccupante, avec des tensions persistantes dans certaines régions. La coopération entre le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux est jugée cruciale pour créer un environnement favorable aux scrutins et à la mise en œuvre des réformes.