Le Lesotho figure parmi les pays africains ayant enregistré les plus fortes baisses des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), ces besoins sont passés de 31 % à 12,6 % au cours des vingt dernières années.
La nette réduction des besoins non satisfaits en planification est attribuée aux efforts conjoints des autorités, des communautés locales et des partenaires de développement, qui ont permis d’élargir l’accès aux services de santé reproductive et de contraception.
Le représentant de l’UNFPA au Lesotho, Innocent Modisaotsile, a salué une transformation « silencieuse mais profonde ». « C’est un progrès construit au fil du temps, à travers des actions concrètes menées sur le terrain », a-t-il déclaré mardi.
Des solutions ancrées dans les communautés
Dans les zones rurales comme dans les villes, les initiatives locales ont été décisives : cliniques mobiles desservant les travailleurs, agents de santé communautaires distribuant des contraceptifs auto-injectables, et clubs de jeunes favorisant le dialogue sur la santé sexuelle et reproductive.
L’UNFPA a appuyé ces efforts en renforçant les chaînes d’approvisionnement, en formant les prestataires de soins et en plaidant pour des politiques garantissant les droits reproductifs.
Mais selon Modisaotsile, c’est surtout l’engagement des communautés qui explique ce succès : « Ce sont les mères, les infirmières, les éducateurs pairs et les chefs traditionnels qui ont fait de la planification familiale non pas une simple politique, mais un levier de dignité, d’éducation et d’émancipation. »
Des effets durables sur la société
L’élargissement de l’accès à la contraception a eu des effets positifs bien au-delà de la santé maternelle. Il a contribué à la poursuite des études des jeunes filles, favorisé leur insertion professionnelle et soutenu les efforts de lutte contre le VIH.
Avec pour objectif d’éliminer totalement les besoins non satisfaits d’ici 2030, le Lesotho entend renforcer l’implication des jeunes, développer les services mobiles et intégrer la planification familiale dans la couverture sanitaire universelle.
« Le Lesotho montre que, même pour un petit royaume enclavé, la persévérance et le leadership local peuvent produire des résultats remarquables », a conclu Modisaotsile.
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