La signature officielle par les chefs d’État de la CEDEAO constitue la dernière étape institutionnelle avant le lancement du mégaprojet de gazoduc reliant le Nigéria au Maroc, a annoncé mercredi Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), en marge du 17ᵉ Sommet des affaires USA-Afrique à Luanda.
Long de 6 900 kilomètres, le projet stratégique du Gazoduc Nigéria-Maroc vise à sécuriser l’approvisionnement énergétique de 16 pays d’Afrique de l’Ouest tout en soutenant leur développement industriel et social. Co-piloté par l’ONHYM et la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), il s’inscrit dans une dynamique régionale de transition énergétique et ambitionne de structurer un marché intégré de l’électricité ouest-africain.
Selon Mme Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, l’Accord intergouvernemental a déjà été entériné par les ministres de l’Énergie des pays concernés et approuvé par la CEDEAO. La mise en œuvre sera progressive et adaptée aux réalités locales, a-t-elle précisé.
Elle a par ailleurs souligné le rôle du Maroc comme plateforme d’intégration continentale, grâce à sa position géostratégique et à son accord de libre-échange avec les États-Unis, le seul en Afrique. Le Royaume entend ainsi promouvoir l’accès au gaz naturel, énergie de transition, à l’échelle du continent.
La participation du Maroc à ce sommet illustre, selon elle, la volonté du pays de développer des partenariats stratégiques, inclusifs et durables, notamment dans le domaine énergétique. En marge de l’événement, la délégation de l’ONHYM a rencontré plusieurs partenaires internationaux, dont le fonds souverain angolais.
Le Maroc était représenté à Luanda par une délégation multisectorielle dirigée par le ministre délégué chargé de l’Investissement, Karim Zidane, aux côtés de l’ONHYM, l’AMDIE, l’ONCF, la CGEM, MARSA Maroc, MEDZ et plusieurs banques marocaines.
Placée sous le thème « Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique », cette édition du sommet s’est affirmée comme un cadre majeur pour le renforcement des relations économiques afro-américaines.
MK/te/Sf/APA