L’inflation urbaine en Égypte a atteint 16,8 % en glissement annuel au mois de mai, enregistrant sa plus forte progression depuis le début de l’année.
Selon les chiffres de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS), à 16,8%, c’est le troisième mois consécutif de hausse de l’inflation urbaine, qui s’explique principalement par l’augmentation soutenue des prix des denrées alimentaires.
Sur une base mensuelle, l’indice a progressé de 1,9 %, contre 1,3 % en avril.
Dans le détail, les prix des fruits ont grimpé de 13,4 % sur un an, tandis que les légumes et le poisson ont enregistré des hausses respectives de 2,1 % et 2,4 %.
Les équipements médicaux ont également vu leurs prix s’élever de 6,9 %.
La Banque centrale d’Égypte (CBE), qui a procédé à une deuxième baisse de ses taux d’intérêt le 22 mai, a signalé une modération des risques inflationnistes tout en restant prudente face aux incertitudes liées aux conflits régionaux, aux politiques commerciales protectionnistes et aux ajustements budgétaires internes.
La hausse continue des prix résulte aussi de décisions administratives.
Le gouvernement a augmenté les tarifs du carburant à deux reprises depuis fin 2023, provoquant une répercussion sur les prix des biens et services.
À cela s’ajoutent les augmentations des tickets de métro et de train en août 2024 (+12,5 % à +25 %), des tarifs de l’électricité, de la téléphonie, et surtout du pain subventionné, dont le prix a été relevé de 300 % en mai 2024, une première depuis plus de 30 ans.
SL/te/Sf/APA