Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole principal du RHDP, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a accusé ce mercredi 19 mars 2025, l’opposition ivoirienne d’utiliser des subterfuges pour que l’élection présidentielle d’octobre 2025 ne se tienne pas.
« A mesure qu’approche l’échéance du 25 octobre, l’opposition s’abandonne à la surenchère et fait exploser des revendications surprenantes et parfois suspectes qui trahissent en fait, un manque de sérénité qui la ravage de l’intérieur », a dit M. Kouassi Adjoumani, face à la presse.
Il a énuméré qu’ « à sept mois de la présidentielle, l’opposition réclame, à cor et à cris, une nouvelle révision de la liste électorale, un nouveau dialogue politique, un audit de la liste électorale et une réforme de la CEI (…)»
« L’on a beau leur expliquer qu’au regard des sérieuses contraintes d’agenda, une nouvelle révision de la liste électorale, avant les élections, n’est pas envisageable, car cela chamboulerait tout le processus électoral, en rendant problématique la tenue même du scrutin le 25 octobre 2025, conformément à la Constitution, mais rien n’y fit. Et pourtant, tenez-vous bien, ce calendrier électoral a été approuvé par cette même opposition », a-t-il dit.
M. Adjoumani a rappelé que « c’est l’opposition qui avait exigé le report de la révision de la liste électorale, prévue initialement en juillet 2024, pour cause de saison des pluies. En septembre 2024, elle a prétexté encore de la rentrée scolaire pour solliciter un nouveau report de cette opération en octobre ».
« Le processus électoral en cours, est issu d’un consensus politique, qui lui-même est l’émanation du dialogue politique. Il s’agit également d’un processus totalement inclusif », a soutenu le porte-parole principal du RHDP, M. Adjoumani.
Les partis politiques significatifs et la société civile ont été impliqués et associés à chaque étape du dialogue politique « et rien n’a été fait contre ou sans l’avis de l’opposition », alors « la transparence est donc de mise contrairement à ce que l’on tente de faire croire », a-t-il poursuivi.
« A la vérité, ce que cherche l’opposition, ce n’est pas la clarté du processus électoral, car des gages de transparence ont été donnés à tous. Et la liste électorale tant décriée, tant suspectée est désormais soumise au tribunal populaire, à l’audit populaire à travers le contentieux »,-a-t-il estimé.
Au regard de ces faits, « nous sommes en droit de dire qu’en réalité, l’opposition cherche un moyen de faire dérayer le processus électoral ou de le retarder, afin de rendre le scrutin du 25 octobre prochain impossible », a affirmé le ministre d’Etat, Kouassi Adjoumani.
Ensuite, « une telle impasse devrait donner à cette opposition les clefs pour ouvrir la boîte de pandore, en réclamant une transition politique. Mais, le RHDP est trop vigilant pour laisser la Côte d’Ivoire retomber dans les travers d’une instabilité institutionnelle et politique », a-t-il renchéri.
« Les résultats électoraux récents glanés par le RHDP suscitent la peur » chez l’opposition « et cette peur est malheureusement souvent la cause d’accusations infondées que l’on entend quand l’opposition est confrontée à ses propres démons, à ses problèmes internes. On veut voir la main du RHDP partout », a-t-il souligné.
Pour lui, « l’opposition serait sous l’emprise d’une paranoïa électorale qu’elle ne se prendrait pas autrement ». Ajoutant que visiblement, « le RHDP n’a rien à voir avec les problèmes qui opposent certains militants de l’opposition avec leurs dirigeants. »
Les dissensions au PDCI (opposition), sont selon M. Adjoumani « des affaires internes qui doivent être gérées en interne sans déranger qui que ce soit. Car, si un parti est incapable de gérer ses propres contradictions, c’est qu’il n’est pas encore prêt pour gouverner un Etat ».
AP/Sf/APA