Une femme arrêtée pour proxénétisme à Kédougou a avoué « avoir acheté chaque fille à 500 000 francs CFA » avant de les exploiter à des fins de prostitution dans le sud-est du pays.
Selon un communiqué de la police nationale reçu jeudi à APA, la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT), à travers son antenne de Kédougou, a interpellé une femme de nationalité étrangère. Elle est soupçonnée d’être impliquée dans une affaire de traite de personnes, de proxénétisme et de falsification de documents dans cette région du sud-est du Sénégal, frontalière avec la Guinée et le Mali.
Cette arrestation fait suite à « l’exploitation d’un renseignement opérationnel faisant état de l’arrivée au village de Mouran (Kédougou) de quatre filles convoyées depuis un pays de la sous-région par la mise en cause ».
La suspecte, appréhendée à son domicile, a déclaré aux policiers « avoir acheté chaque fille à 500 000 francs CFA » auprès d’un complice originaire du même pays qu’elle. Elle a également indiqué avoir bénéficié de l’aide d’un autre collaborateur basé dans la sous-région pour « la confection de faux documents (cartes nationales d’identité et carnets de vaccination) », permettant aux victimes d’entrer au Sénégal.
Les quatre jeunes femmes ont unanimement confirmé être « victimes d’exploitation sexuelle », précisant avoir été contraintes à la prostitution. La mise en cause leur aurait imposé de « lui verser quotidiennement une partie de leurs revenus jusqu’à concurrence d’un million cinq cent mille francs CFA », somme qu’elle aurait engagée pour leur venue.
A l’issue de l’enquête, la mise en cause a été présentée au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kédougou. Les victimes, quant à elles, ont été prises en charge par un centre d’accueil d’une ONG, précise le communiqué de la police, réaffirmant sa mission de protection des populations qu’elle invite à lui signaler toute information utile.
ODL/te/Sf/APA