La FAO et les acteurs de la pêche ont validé, ce mardi 26 novembre 2024, à Abidjan, l’existence légale du Partenariat multi acteurs (PMA) de la chaîne de valeur du Tilapia d’élevage, au cours d’une réunion mensuelle. Le secteur bénéficiant ainsi d’un financement à hauteur d’un milliard FCFA de l’UE et de la BMZ allemande « dans le cadre du Programme Fish4ACP » à la FAO.
L’objectif de ce partenariat est d’accompagner le développement durable de la chaîne de valeur du tilapia, tout en offrant à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur un cadre collaboratif et d’échanges, a dit Mme Djiré Foungnigué, coordinatrice du Programme Fish4ACP à la FAO.
La FAO, à travers le Programme Fish4ACP, financé par l’Union européenne (UE) et la BMZ, agence d’aide du ministère fédéral de la coopération économique allemande, vise à accompagner le processus d’autonomisation du Partenariat multi acteurs.
Les membres du Partenariat multi acteurs (PMA) ont, au cours de cette réunion, passé en revue les activités mises en œuvre par le Programme Fish4ACP. Ils ont approuvé des outils de communication dans le cadre du projet, notamment une charte graphique, un site web et une newsletter.
Au cours de cette rencontre, Olivier Kizerbo, chargé de Programme à la Délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, a fait savoir que, jeudi dernier, le gouvernement ivoirien et l’UE « ont conclu des échanges pour finaliser le protocole de mise en œuvre de l’accord de pêche ».
Avec cet accord, l’UE va accompagner les efforts du gouvernement en matière de pêche et la pisciculture. Selon M. Kizerbo, « il contient un financement qui est alloué au secteur de la pêche, équivalant à 285 millions Fcfa par an pour une durée de quatre ans, soit plus de 1 milliard Fcfa. »
Ces fonds sont « alloués au ministère des Ressources animales et halieutiques pour toutes les actions liées au secteur de la pêche et de l’aquaculture pour appuyer ce qui est déjà fait et ce projet Fish4ACP », a-t-il précisé.
« Nous sommes très heureux de pouvoir contribuer aussi, non seulement à la pêche durable et à la lutte contre la pêche illicite, mais également, de soutenir tout ce qui a trait à la pisciculture, un secteur créateur d’emplois et de richesses », a-t-il poursuivi.
Ernest Kouakou, conseiller technique, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques, a fait savoir que le Partenariat multi acteurs (PMA), « initié dans le cadre du Programme Fish4ACP, se veut autonome à la fin du projet ».
Il a, par ailleurs, annoncé qu’il sera mis en place un groupe de travail pour la biodiversité, avec l’appui technique de la FAO. Cet organe devrait permettre d’aborder les questions liées au changement climatique.
Dans l’optique de renforcer la filière aquacole en Côte d’Ivoire, une étude approfondie sur l’alevinage, réalisée à travers le pays, a permis de faire l’inventaire des stations d’alevinage existantes, y compris celles qui ne sont pas en activité.
Sur un total de 33 stations d’alevinage, 28 sont en activité à travers la Côte d’Ivoire. Quelque 25 stations appartiennent aux opérateurs privés et huit aux structures publiques, a indiqué M. Julien Djou, consultant ayant conduit l’étude.
Les stations d’alevinage privées détiennent 77% de la capacité totale de production, soit près de 67 millions d’alevins, a-t-il souligné, relevant que les stations d’alevinage publiques disposent de 23% de la capacité totale installée.
Ces 28 stations d’alevinage en activité sont réparties dans 12 régions administratives du pays. Concernant la rentabilité économique des stations d’alevinage publiques, l’étude a montré qu’elle ne peut être rentable que lorsqu’elle est capable de produire et vendre au moins 300 000 alevins annuellement.
AP/Sf/APA