L’Égypte a exigé qu’aucune délégation étrangère ne mène d’action de solidarité avec Gaza sur son territoire sans avoir obtenu au préalable une autorisation formelle.
L’autorisation préalable exigée par Le Caire pour les opérations pro-Gaza illustre l’équilibre diplomatique délicat que l’Égypte cherche à maintenir.
Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères, le Caire a réaffirmé « l’importance de faire pression sur Israël pour lever le blocus imposé à la bande de Gaza et faciliter l’accès humanitaire », tout en soulignant la nécessité de respecter les procédures en vigueur concernant les délégations étrangères souhaitant manifester leur soutien à la cause palestinienne dans les zones frontalières.
Cette déclaration intervient alors que le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a demandé à l’armée d’empêcher l’arrivée du « Convoi Maghrébin de la Résilience » à Gaza, et a exhorté l’Égypte à faire de même.
Il a qualifié ces militants de « danger pour le régime égyptien » et pour « les régimes arabes modérés ».
Le convoi, composé de centaines de militants pro-palestiniens partis de Tunis lundi, a traversé Tripoli et Zaouïa, en Libye, et est entré en Égypte cette fin de semaine.
Cette Global March to Gaza « continue », malgré des dizaines d’interpellations en Egypte, selon le collectif organisateur.
Des militants de diverses nationalités venus en Egypte ont été interpellés, certains ayant ensuite été expulsés, selon ce collectif, qui annonce que « des milliers de participants sont prêts pour partir à El-Arich demain et continuer à pied vers Rafah ».
La coordination tunisienne de l’action commune pour la Palestine a affirmé que cette initiative visait à dénoncer la guerre à Gaza et à briser le blocus israélien.
SL/te/Sf/APA