Une délégation de haut niveau de la Banque africaine de développement (BAD), dirigée par Yero Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition, a effectué une visite à Bujumbura du 14 au 17 mai 2025, face à l’afflux de réfugiés de la RDC.
Le directeur du bureau de coordination des États en transition, Yero Baldeh, en compagnie de Pascal Yembiline, responsable pays de la BAD, a rencontré plusieurs membres du gouvernement burundais, notamment les ministres de l’Intérieur, des Finances, ainsi qu’un représentant du ministère de la Solidarité nationale. Les discussions ont porté sur les défis liés à l’accueil des réfugiés congolais, leur intégration et l’élaboration d’un plan régional de réponse, aligné sur les priorités de développement du pays.
« Nous sommes ici pour écouter, comprendre et identifier les moyens d’un appui ciblé de la Banque », a déclaré Yero Baldeh, insistant sur la nécessité d’une réponse à la fois coordonnée et durable. Le ministre des Finances, Nestor Ntahontuye, a pour sa part tiré la sonnette d’alarme face à la pression exercée par l’arrivée de plus de 45 000 réfugiés dans des régions déjà fragiles, tout en saluant la solidarité dont fait preuve la population burundaise.
En effet, à mesure que l’insécurité persiste dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi fait face à une arrivée croissante de réfugiés.
Dans la lignée de son engagement au Tchad durant la crise soudanaise, la BAD a exprimé sa volonté d’appuyer le pays dans sa réponse humanitaire.
Parmi les pistes envisagées figurent l’intégration socio-économique des réfugiés via des programmes de formation et de microcrédit, le renforcement de la résilience des jeunes et des femmes à travers des initiatives régionales, ainsi que le déploiement de projets pilotes reproductibles.
La mission s’est conclue par des visites de terrain sur les sites d’accueil de Gateri et Cishemere, ainsi qu’à l’East African Nutrition Sciences Institute (EANSI), un centre régional de formation soutenu par la Banque.
Un groupe de travail interdisciplinaire sera mis en place dans les prochaines semaines pour évaluer en détail les propositions du gouvernement burundais, en vue de formuler un plan d’action concret, souple et adapté aux réalités locales.
TE/Sf/APA