Le Maroc, chaque 8 mars, célèbre les avancées significatives des femmes dans les domaines politique, diplomatique et économique, des progrès rendus possibles par des réformes majeures telles que la Moudawana. L’influence des femmes marocaines dépasse les frontières du Royaume, consolidant ainsi la position du pays sur le continent africain.
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Maroc met en lumière l’évolution de la place des femmes dans les sphères de pouvoir, qu’elles soient politiques, économiques ou diplomatiques. Ce progrès est le fruit d’une série de réformes profondes, notamment la réforme de la Moudawana, qui a redéfini les droits des femmes dans le cadre juridique du pays. De plus, plusieurs femmes marocaines jouent désormais un rôle clé sur la scène africaine, contribuant à renforcer les relations du Maroc avec ses voisins.
Les réformes structurantes pour l’égalité des genres
Parmi les réformes les plus marquantes, la révision du Code de la famille (Moudawana) en 2004, sous l’impulsion du roi Mohammed VI, a constitué un tournant décisif. Cette réforme a permis de renforcer les droits des femmes en introduisant des mesures essentielles telles que l’élévation de l’âge légal du mariage à 18 ans, une meilleure protection en cas de divorce, la reconnaissance du droit de garde des enfants et un cadre juridique plus équilibré concernant les responsabilités familiales. Elle a ainsi contribué à la mise en place d’un nouveau modèle d’égalité au sein de la société marocaine, tout en respectant les valeurs culturelles et religieuses du pays. Cette réforme a eu un impact au-delà du Maroc, en inspirant des réformes similaires dans d’autres pays africains et renforçant le rôle du Maroc dans la promotion des droits des femmes au niveau régional.
Les femmes marocaines sont également présentes dans les secteurs économiques clés en Afrique. Miriem Bensalah Chaqroun, première femme à présider la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a renforcé la coopération économique entre le Maroc et ses partenaires africains, facilitant les investissements et les échanges commerciaux. Dans le domaine financier, Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a élaboré des stratégies favorisant l’intégration des marchés financiers africains. Lamia Tazi, PDG du laboratoire pharmaceutique Sothema, s’impose comme une figure de proue dans l’industrie pharmaceutique africaine, développant des infrastructures de production et de distribution sur le continent.
Le leadership féminin marocain s’étend également à d’autres domaines tels que le sport, les arts et l’activisme social. Nawal El Moutawakel, première femme arabe et africaine à remporter une médaille d’or olympique, poursuit son engagement en intégrant les instances dirigeantes du Comité international olympique, et défend activement le développement du sport en Afrique. Touria El Glaoui, fondatrice de la foire d’art contemporain 1-54, a joué un rôle majeur dans la mise en valeur de l’art africain sur la scène internationale. En matière de droits des femmes, Asmaa Morine Azzouzi se bat pour l’inclusion financière et l’autonomisation économique des femmes africaines, un combat également porté par Amina Bouayach à travers son travail au sein du Conseil national des droits de l’homme.
Vers un leadership féminin renforcé en Afrique
Le Maroc continue d’œuvrer en faveur de l’égalité des sexes dans le cadre du Nouveau modèle de développement, qui ambitionne de faire passer le taux d’activité des femmes de 22 % à 45 % d’ici 2035. Cette initiative repose sur des mesures clés : éliminer les obstacles socio-économiques, améliorer l’éducation des filles et garantir l’application effective des lois sur l’égalité.
Avec une présence de plus en plus forte dans les sphères politiques, économiques et culturelles, les femmes marocaines se positionnent comme des actrices majeures du développement du Maroc et du rayonnement de celui-ci à travers l’Afrique. Les évolutions futures de ces dynamiques seront déterminantes pour évaluer l’impact durable des réformes entreprises.
MK/te/Sf/APA