Depuis le début de l’année 2025, N’Djaména, la capitale du Tchad, est confrontée à une recrudescence alarmante de l’insécurité.
Braquages, vols à main armée, agressions et meurtres deviennent monnaie courante dans la capitale tchadienne depuis début 2025, plongeant la population dans un climat de peur et d’incertitude.
Le dernier incident en date, survenu le 12 mars au soir, a choqué les habitants. Quatre hommes armés ont attaqué un bureau de change près du marché central, dérobant plus de 100 millions de francs CFA. Ce vol audacieux survient seulement deux mois après l’assassinat d’un autre cambiste en pleine rue.
Les cambriolages de véhicules, les agressions de motocyclistes et les violences quotidiennes augmentent à un rythme alarmant, plongeant les commerçants et la population dans une profonde inquiétude.
Face à cette situation, les réactions se multiplient. Sur le réseau social X (ex-Twitter), le Médiateur de la République, Saleh Kebzabo, a exprimé son exaspération : « Trop c’est trop. Chaque jour, on vole, on tue, on assassine, on viole, on braque, on enlève, et j’en passe. L’insécurité est devenue insupportable, et ce qui s’est produit hier au marché en est une preuve supplémentaire. Le gouvernement doit agir. »
Les forces de sécurité sous pression
Critiquée pour son intervention tardive, la Police nationale tchadienne a lancé, en février dernier, une opération de grande envergure pour sécuriser la capitale. Elle a interpellé plus de deux cents personnes suspectées de trouble à l’ordre public et récupéré de nombreux biens volés.
Malgré ces efforts, la criminalité ne diminue pas et le sentiment d’insécurité persiste au sein de la population. Le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Aghabach, avait pourtant assuré, le mois dernier, que des mesures seraient prises pour ramener le calme. Mais un mois plus tard, la psychose continue de s’intensifier.
CA/te/Sf/APA