Une vague d’enlèvements et d’agressions visant des figures pro-démocratie secoue actuellement Bamako, alimentant les inquiétudes sur la sécurité des opposants politiques et le respect des droits fondamentaux au Mali.
Les enlèvements de pro-démocrate inquiètent à Bamako. Le 8 mai 2025, Alassane Abba, secrétaire général de la CODEM, a été enlevé à son domicile par des hommes armés non identifiés. Le même jour, El Bachir Thiam, militant du parti Yèlèma, a été enlevé à Kati dans des circonstances similaires. Ces deux enlèvements ont été confirmés par leurs partis respectifs, qui dénoncent des actes arbitraires.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, Cheick Oumar Doumbia, surnommé « COD », a été grièvement blessé lors d’une agression à l’arme blanche. Connue pour ses prises de position critiques envers les autorités de transition, cette figure montante du mouvement pro-démocratie avait récemment participé aux manifestations des 3 et 4 mai à Bamako. Par ailleurs, Ibrahima Temega, un autre militant, affirme avoir échappé à plusieurs tentatives d’agression ces derniers jours.
Face à cette escalade, les appels se multiplient pour réclamer des enquêtes impartiales. L’ancien Premier ministre Moussa Mara a exigé la libération d’El Bachir Thiam, rappelant que « le dialogue démocratique ne peut s’établir sous la contrainte ».
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a également exprimé sa préoccupation, exhortant les autorités à garantir les libertés fondamentales et la sécurité des citoyens engagés dans la vie publique.
MD/te/Sf/APA