L’ancien ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement n’apparaît pas dans la nouvelle équipe gouvernementale annoncée ce jeudi. Dans un message adressé au Président de la République, il évoque près de cinq années passées à la tête de la diplomatie tchadienne.
« J’ai tout donné pour le Tchad, sans relâche et avec passion. » C’est par ces mots qu’Abderaman Koulamallah a réagi à son départ du gouvernement, dans un message sobre adressé au Président de la République. Figure marquante de la diplomatie tchadienne ces dernières années, il quitte ses fonctions après « quatre ans et huit mois » à la tête du ministère des Affaires étrangères.
Son départ intervient après une période particulièrement intense pour la diplomatie tchadienne, notamment marquée par la dénonciation des accords militaires avec la France et la gestion de plusieurs crises, dont la récente attaque du palais présidentiel où il avait assuré la communication officielle du gouvernement.
« Je le fais avec le sentiment du devoir accompli », souligne l’ancien ministre dans son message, tout en réaffirmant son « engagement inébranlable » envers le pays.
« Je resterai toujours à vos côtés pour défendre et servir les intérêts du Tchad, sous d’autres formes, avec la même loyauté et le même dévouement », assure-t-il au chef de l’État tchadien.
Il est remplacé aux Affaires étrangères par le docteur Abdoulaye Sabre Fadoul, juriste de formation et ancien ministre sous Idriss Déby Itno, tandis que la fonction de porte-parole revient à Ghassim Chérif, un ancien politico-militaire rentré dans le cadre de l’accord de Doha.
Ce changement majeur à la tête de la diplomatie tchadienne intervient dans un contexte de réajustement des relations internationales du pays et de réformes intérieures importantes.
AC/Sf/APA