Le Sénégal s’apprête à franchir une étape décisive dans la prise en charge des grands brûlés avec la construction d’un Centre de Traitement des Grands Brûlés (CTB) au sein de l’Hôpital Principal de Dakar.
Un Centre de Traitement des Grands Brûlés (CTB) est en voie de réalisation au Sénégal, qui regroupera les services de réanimation, de chirurgie plastique et de rééducation, réduisant ainsi le recours aux évacuations sanitaires à l’étranger, souvent coûteuses et complexes.
« Grâce à ce centre, nous pourrons offrir des soins spécialisés directement au Sénégal, évitant ainsi aux patients et à leurs familles les lourdes contraintes des transferts médicaux internationaux », a déclaré Birame Soulèye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, lors d’une réunion ministérielle dédiée au projet, mardi à Dakar. Il a souligné l’engagement des plus hautes autorités du pays, notamment le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.
Le ministre a également salué l’implication de l’Hôpital Principal de Dakar, de la Fondation Senelec ainsi que le soutien des anciens et actuels directeurs généraux de Senelec (Mamadou Makhtar Cissé, Pape Demba Bitéye et Pape Toby Gaye).
« En seulement quinze jours de discussions, nous avons validé les grandes orientations et fixé la pose de la première pierre pour le mois de mai », a-t-il précisé.
Le projet, dont le coût est estimé à 15 milliards de FCFA, bénéficie d’un financement partiel déjà acquis grâce à la Fondation Senelec, qui s’est engagée à mobiliser les fonds restants.
Insistant sur l’importance d’une mobilisation collective, le ministre a appelé les entreprises du secteur à contribuer : « Chaque soutien compte. Nous érigerons un mur des donateurs, où figureront les noms de ceux qui auront aidé à sauver des vies. »
L’objectif principal du CTB est de réduire la mortalité des grands brûlés au Sénégal et d’atteindre des standards de soins comparables à ceux du Maghreb.
Dans un contexte où les industries de l’énergie et du pétrole exposent à des risques accrus d’accidents, le ministre a souligné l’urgence d’agir : « L’incertitude ne doit pas nous empêcher de prendre des mesures pour protéger nos concitoyens. Ce centre est une réponse médicale, sociale et économique aux défis actuels. »
Ce projet représente un engagement fort en faveur de la santé publique, offrant aux patients victimes de brûlures graves une prise en charge rapide et spécialisée.
TE/Sf/APA