Le paysage post-électoral de la Namibie a pris une tournure dramatique lundi, lorsque le principal parti d’opposition du pays, les Patriotes indépendants pour le changement (IPC), a déposé un recours judiciaire contre les résultats des élections du 27 au 30 novembre.
La récente contestation des élections en Namibie intervient dans un contexte de tensions croissantes autour du processus électoral, marqué par des problèmes logistiques et techniques qui ont soulevé des questions sur la crédibilité des résultats.
Après une série de prolongations controversées de la période de vote en raison de problèmes logistiques et techniques, le parti au pouvoir en Namibie, la SWAPO, est sorti vainqueur avec sa candidate à la présidentielle, Netumbo Nandi-Ndaitwah, remportant 57 % des voix.
En revanche, Panduleni Itula, de l’IPC, a recueilli 25,5 % des voix, ce qui a conduit l’opposition à dénoncer des irrégularités électorales.
Dans sa requête en justice, l’IPC exige l’accès aux décomptes détaillés de tous les bulletins de vote déposés et comptés pendant la période électorale.
Le parti, qui avait précédemment déclaré son refus de reconnaître les résultats des élections, a invoqué des inquiétudes concernant les irrégularités et les divergences dans le processus de vote comme base de sa contestation judiciaire.
Sa requête en justice a souligné la nécessité de transparence et de responsabilité, relevant l’importance d’obtenir des données complètes sur les votes exprimés et comptabilisés au cours des quatre jours du scrutin.
La Commission électorale de Namibie a reconnu une série de difficultés rencontrées au cours du processus de vote, en particulier le premier jour du scrutin.
Des problèmes tels qu’une pénurie de bulletins de vote et des tablettes électroniques défectueuses ont entraîné des retards importants et de longues files d’attente, des électeurs ayant dû attendre jusqu’à 12 heures, ce qui a poussé certains à abandonner le vote.
Les accusations de la CPI suggèrent des efforts délibérés pour réduire la participation électorale en créant des obstacles et des perturbations dans les bureaux de vote.
JN/fss/Sf/ac/APA