Des affrontements entre manifestants anti-gouvernementaux et policiers au Mozambique ont dégénéré mercredi, faisant cinq morts et trois blessés graves.
Des violences ont éclaté mercredi dans plusieurs endroits au Mozambique, notamment dans la ville de Maputo ainsi que dans les provinces de Zambezia et de Nampula, alors que les tensions se sont intensifiées après les élections contestées d’il y a deux mois.
Le porte-parole du commandement général de la police mozambicaine, Orlando Mudumane, a déclaré que les personnes tuées étaient armées de pierres, de couteaux et de machettes, qualifiant les manifestations de tentative délibérée de troubler l’ordre public.
« Une fois de plus, le pays a été le théâtre de manifestations violentes, qui ont perturbé l’ordre public et la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens suite à l’appel à une nouvelle vague de manifestations lancé par Venancio Mondlane », a déclaré Mudumane aux journalistes à Maputo mercredi soir.
L’organisation non gouvernementale ‘Decide Electoral Platform‘ a cependant affirmé jeudi qu’au moins sept personnes avaient été abattues par la police lors des manifestations de mercredi.
Mondlane, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 9 octobre et qui apparemment vit actuellement en exil en Europe, a appelé à huit jours de manifestations du 4 au 11 décembre pour « rétablir la vérité sur les élections ».
Il affirme avoir remporté les élections mais n’a pas encore fourni de preuves pour étayer ses dires.
Mudumane a affirmé que les manifestations avaient pour but de provoquer le chaos et la violence, révélant que certains des manifestants étaient des criminels qui ont tenté de saisir les armes à feu de la police.
Selon l’agence de presse AIM, les troubles ont déjà provoqué d’importantes perturbations, notamment l’invasion de 22 écoles secondaires où le matériel a été pillé, ainsi que l’incendie de cinq postes de police, d’un tribunal de district et d’une prison, entraînant l’évasion d’une centaine de détenus.
JN/fss/Sf/ac/APA