À l’approche de la saison des pluies, les autorités maliennes ont initié, le 15 mai 2025, une campagne d’envergure pour curer les caniveaux et collecteurs de la capitale, espérant éviter les catastrophes de 2024 qui avaient fait des centaines de milliers de sinistrés.
À Bamako, les autorités ont lancé, le 15 mai 2025, une opération d’envergure visant à nettoyer les caniveaux et collecteurs de la capitale. Cette initiative intervient alors que la saison des pluies approche, un moment redouté après les dégâts enregistrés en 2024.
L’an dernier, les précipitations avaient provoqué 729 inondations et plus de 47 000 effondrements d’habitation. Le nombre total de sinistrés a été estimé à plus de 465 000 personnes, parmi lesquelles figurent des dizaines de victimes, des enfants pour la plupart. L’impact sur l’agriculture a également été lourd, avec près de 200 000 hectares de cultures détruites.
Pour éviter un nouveau désastre, les travaux de curage couvriront 131 000 mètres linéaires de collecteurs et 235 000 mètres de caniveaux. Le budget alloué s’élève à 2,66 milliards de francs CFA, soit environ 4 millions d’euros, selon les chiffres communiqués.
L’entretien des infrastructures n’est pas le seul levier envisagé. Le gouvernement souhaite également renforcer les contrôles sur l’occupation illégale des zones sensibles, améliorer la gestion des déchets ménagers et encourager la pré-collecte dans les quartiers périphériques. Une campagne de sensibilisation est également en cours dans la ville.
La supervision des travaux a été confiée au ministère de l’Environnement, dirigé par Mariam Doumbia Tangara. Cette mobilisation intervient dans le prolongement des mesures prises en 2024, lorsqu’un plan d’aide d’urgence de 4 milliards de francs CFA avait été débloqué suite à la déclaration d’un état de catastrophe nationale.
À Bamako, l’attention reste désormais tournée vers l’évolution des travaux sur le terrain, dans l’espoir d’une saison plus maîtrisée.
MD/ac/Sf/APA