Une enquête menée auprès de 232 directeurs des ressources humaines (DRH) d’entreprises marocaines de plus de 250 salariés révèle les grandes tendances qui redessinent l’organisation du travail au Maroc.
Cette étude révèle une fonction RH consciente des mutations à venir, mais encore en phase d’ajustement.
Réalisée par DRH.ma entre le 9 et le 14 mai 2025, l’étude souligne une forte anticipation de la digitalisation, une pénurie attendue de compétences clés, et la nécessité de repenser les modèles managériaux.
Selon les résultats, 96 % des DRH interrogés prévoient une accélération de la digitalisation dans les cinq à dix prochaines années.
La pénurie de compétences critiques arrive en deuxième position (84 %), suivie par l’automatisation des tâches (55 %) et le développement du travail hybride (49 %).
Pour faire face à ces évolutions, les priorités stratégiques identifiées sont la transformation des modèles organisationnels (98 %), l’attraction et la fidélisation des talents (97 %) ainsi que la redéfinition du leadership (95 %).
La formation continue, bien que citée par 31 % des DRH, apparaît en retrait, signalant un besoin d’intégration plus stratégique.
L’intelligence artificielle (IA) est perçue comme un levier de transformation par 87 % des répondants, bien que son intégration demeure prudente.
Seuls 37 % envisagent un impact profond à court terme.
En parallèle, les DRH mettent en avant une vision du travail harmonieux axée sur l’équilibre entre performance et bien-être (81 %), le management bienveillant (59 %), et la flexibilité (43 %).
Les soft skills sont jugées prioritaires : leadership (67 %), créativité (65 %), apprentissage continu (61 %) et intelligence émotionnelle (59 %).
Les compétences numériques, bien qu’importantes, ne sont citées que par 43%.
SL/Sf/APA