Le Maroc s’engage davantage contre les réseaux criminels internationaux qui continuent d’exploiter les zones de conflit, les failles juridiques et les lacunes technologiques pour faire passer clandestinement des objets culturels à travers les frontières.
Le Maroc a ratifié l’ensemble des conventions internationales relatives à la protection des biens culturels et renforce son arsenal juridique contre le trafic illicite, a déclaré lundi à Rabat le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, à l’ouverture d’une conférence internationale sur le rôle des douanes dans la lutte contre ce phénomène.
Le ministre a souligné que le Royaume a conclu plusieurs accords bilatéraux pour faciliter la restitution des objets culturels spoliés et harmonise désormais sa législation nationale avec les normes juridiques internationales, tout en investissant dans la formation des forces de l’ordre et la modernisation des mécanismes de contrôle.
Ce trafic constitue, selon lui, « l’une des activités criminelles les plus dangereuses » et en forte progression à l’échelle mondiale. Pour y faire face, Rabat s’appuie sur une panoplie d’outils mis à disposition par des instances internationales telles que l’UNESCO (base NatLaws), Interpol, ou encore le Conseil international des musées (ICOM).
Présent à la conférence, le directeur général de l’ICESCO, Salem Ben Mohammed Al-Malik, a insisté sur la nécessité d’un partenariat international renforcé et d’un recours accru à l’intelligence artificielle, notamment pour surveiller les ventes aux enchères et détecter les circuits illicites.
Organisée du 30 juin au 5 juillet par l’ICESCO, en coopération avec l’Autorité générale des douanes du Qatar et la Bibliothèque nationale du Qatar, la conférence comprend ateliers, formations spécialisées et rencontres régionales autour des compétences douanières et technologiques nécessaires à la protection du patrimoine culturel.
MK/Sf/ac/APA