Le scrutin présidentiel gabonais du samedi 12 avril 2025 s’est ouvert dans la sérénité sur l’ensemble du territoire et à l’étranger, a indiqué le ministère de l’Intérieur, qui assure que tous les dispositifs sont en place pour garantir un vote transparent, sécurisé et inclusif.
Les opérations de vote de la présidentielle gabonaise ont débuté à 7h00 (heure locale) dans les 3 037 bureaux répartis entre 2 941 sur le territoire national et 96 à l’étranger. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité fait état d’un démarrage globalement apaisé, avec une mobilisation progressive des électeurs.
À Addis-Abeba, le bureau unique du centre de vote a ouvert à 7h00, avec l’Ambassadeur en première électrice, suivie du Premier Conseiller représentant l’ACER. Des ouvertures similaires ont été signalées à Pretoria, Kigali, Tunis, Yaoundé, Mounana, Brazzaville, Accra, Rome, Libreville, ainsi que dans plusieurs départements comme la Lébombi-Leyou, l’Ogooué-et-Lacs et l’Ogooué-Maritime.
À Abidjan, en Côte d’Ivoire, les scrutateurs étaient en place dès 5h39 pour une ouverture prévue à 7h00. À Moabi et dans le département de la Doutsila, les bureaux ont ouvert à 7h30. Le vote est également en cours à Bruxelles, Genève, Madrid, Barcelone, Ankara et au Bénin.
À la veille du scrutin, le ministre Hermann Immongault a rappelé, lors d’une déclaration à Libreville, que cette élection marquait « l’aboutissement d’un long processus » enclenché après la transition du 30 août 2023. « L’élection du président de la République, nous y sommes. La transition politique (…) va prendre fin avec ce scrutin », a-t-il déclaré.
Le scrutin concerne 920 200 électeurs inscrits, appelés à accomplir leur devoir citoyen entre 7h et 18h. Le ministre a exhorté les Gabonais à voter dans le calme, « avec discernement et dans un esprit de concorde ».
Pour garantir la transparence, 2 450 observateurs issus de 48 missions d’observation – nationales et internationales – ont été accrédités. Ils sont tenus de porter leur badge en permanence et leur présence est régie par le Code électoral.
En matière de sécurité, le ministère rappelle que « le président du bureau de vote est le seul responsable de la police dans la salle » et peut faire expulser toute personne troublant la sérénité du scrutin. Le ministre a en outre souligné l’absence de mesures restrictives : pas de fermeture des frontières, ni de coupure d’Internet, ni de suspension des activités économiques. Seule exception : la fermeture temporaire des débits de boissons.
Huit candidats, dont le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema et l’ancien premier ministre sous Ali Bongo, Alain Claude Bilie By Nze sont en lice pour présider aux destinées des Gabonais les sept prochaines années.
AC/Sf/APA