La reprise de la grève de la faim,par la mère égyptienne d’Alaa Abd el-Fattah, met en lumière la complexité des cas de binationaux détenus à l’étranger, souvent pris entre enjeux diplomatiques et considérations de droits humains.
Laila Soueif, mère de l’activiste britannico-égyptien Alaa Abd el-Fattah, a annoncé avoir repris une grève de la faim totale, pour protester contre la détention prolongée de son fils en Égypte.
Âgée de 69 ans, elle a lancé un appel direct au Premier ministre britannique Sir Keir Starmer pour qu’il intervienne en faveur de sa libération.
S’exprimant devant le 10 Downing Street à Londres, Mme Soueif a précisé qu’elle ne consommait plus le supplément liquide de 300 calories qu’elle prenait depuis février, après un échange entre le Premier ministre britannique et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
À ce jour, elle a observé une grève de la faim pendant 233 jours et perdu 36 kg, soit 42 % de son poids initial.
Alaa Abd el-Fattah, figure de la révolution de 2011 et défenseur des droits humains, est détenu en Égypte depuis plusieurs années pour des chefs d’accusation liés à ses activités militantes.
Malgré sa double nationalité, ses demandes de libération, relayées par des ONG et des parlementaires britanniques, n’ont pas abouti.
Keir Starmer a assuré en début d’année qu’il continuerait à faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour obtenir la libération d’Abd el-Fattah, mais aucune avancée concrète n’a été enregistrée depuis.
Cette absence de résultats a conduit Laila Soueif à durcir de nouveau sa position.
SL/ac/Sf/APA