Des experts réunis lundi à Casablanca ont appelé à une convergence réglementaire pour renforcer le marché africain de l’assurance, en particulier dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf).
Lors du panel intitulé « Jusqu’où peut aller l’intégration du secteur de l’assurance dans le cadre de la ZLECAf ? », tenu dans le cadre de l’Africa Financial Summit (AFIS-2024), les intervenants ont souligné que la fragmentation des cadres réglementaires demeure un obstacle majeur à l’unification du marché.
Le président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), Abderrahim Chaffai, a insisté sur la nécessité de créer un marché unique africain de l’assurance, en proposant une catégorisation en trois segments, basée sur le niveau de développement des cadres juridiques, la solvabilité et la protection du consommateur.
Pour Ouafae Mriouah, directrice générale de la Société centrale de réassurance (SCR), la ZLECAf constitue une opportunité pour dépasser les défis actuels.
Elle a plaidé pour une harmonisation progressive des réglementations, avec des périodes de transition adaptées aux pays les moins avancés et un accompagnement technique.
De son côté, Kenneth S. Matomola, directeur général de la Namibia Financial Institutions Supervisory Authority (NAMFISA), a proposé que l’harmonisation débute au sein des regroupements régionaux existants avant d’être élargie à l’échelle continentale, en s’appuyant sur les instruments commerciaux de l’Union Africaine.
Organisée pour la première fois au Maroc, l’édition 2024 de l’AFIS, placée sous le thème « Le temps des puissances financières africaines est venu« , rassemble des leaders du secteur privé et des représentants gouvernementaux pour discuter des stratégies visant à faire de la finance africaine un levier de croissance économique et de résilience.
Le secteur de l’assurance en Afrique connaît une croissance soutenue, bien que son taux de pénétration reste faible par rapport aux autres régions du monde. En 2023, le marché africain de l’assurance représentait environ 2% du marché mondial.
SL/ac/Sf/APA