Des parlementaires issus de 16 pays africains ont lancé à Accra la COPEMA, une coalition destinée à renforcer le leadership politique et les financements nationaux dans la lutte contre le paludisme.
Des députés de 16 pays se sont réunis les 28 et 29 avril à Accra, la capitale ghanéenne, pour lancer officiellement la Coalition des parlementaires pour l’élimination du paludisme en Afrique (COPEMA). Cette initiative vise à intensifier la lutte contre une maladie qui fait encore plus de 600 000 victimes chaque année sur le continent, soit 95% des victimes enregistrées dans le monde.
Organisé un an après la Déclaration de Yaoundé, ce lancement intervient dans un contexte marqué par « la diminution de l’aide internationale, l’augmentation de la résistance aux insecticides et aux médicaments, et les gaps de financement », selon un communiqué reçu lundi à APA.
Durant ce forum de haut niveau, qui a rassemblé programmes nationaux de lutte contre le paludisme (PNLP), société civile et partenaires techniques, les parlementaires ont affirmé leur volonté d’agir en faveur d’un financement accru et durable.
« Le lancement de la COPEMA n’est pas seulement symbolique, il marque le début d’un mouvement politique concret », a déclaré l’honorable Santa Okot de l’Ouganda, co-présidente de la coalition.
Les participants ont adopté la Déclaration parlementaire d’Accra, qui appelle les gouvernements africains à « intégrer d’urgence le financement de la lutte contre le paludisme dans les budgets nationaux » et à « renforcer les mécanismes de redevabilité ».
« Nous nous engageons à demander des comptes à nos gouvernements et à faire en sorte que le financement de la lutte contre le paludisme soit une priorité », a ajouté l’honorable Njume Peter du Cameroun, co-président de la COPEMA.
La coalition entend collaborer étroitement avec les programmes nationaux et les communautés locales, en insistant sur des « stratégies ciblées et adaptées au niveau local pour garantir que les interventions à fort impact atteignent les communautés les plus touchées ».
Alors que s’ouvre ce mois-ci à Genève la 78e Assemblée mondiale de la santé, le lancement de la COPEMA apparaît comme un signal fort de l’engagement africain à mener la lutte contre le paludisme depuis les instances politiques nationales. La prochaine étape consistera à « formaliser les sections nationales de COPEMA », avec une réunion de suivi prévue en juin 2025 pour faire le point sur les progrès réalisés.
ODL/te/Sf/APA