Le projet Swedd pour l’autonomisation des femmes, dont l’un des volets cible les filles non scolarisées, vise à leur donner des compétences de vie et des qualifications, en vue d’une meilleure insertion dans le tissu social et économique.
Le projet Swedd, soutenu par la Banque mondiale, a pour but d’améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes, tout en leur permettant d’accéder plus facilement aux services de santé et d’avoir accès à des opportunités.
Mis en œuvre depuis 2015, soit durant plus de 10 ans, en Côte d’Ivoire, le projet a clôturé le 31 décembre 2024. Selon M. Touré Lacinan, coordonnateur national du projet Swedd, quelques « activités résiduelles et expérimentales » restent pour boucler la phase 2.
A l’issue de la 10e réunion du Comité de pilotage du Projet Swedd en Côte d’Ivoire, tenue ce 13 mars 2025, à Abidjan, M. Touré Lacinan, coordonnateur national, a fait savoir que « près de 500 filles » seront formées dans le cadre de l’Ecole de la seconde chance.
L’École de la seconde chance est un programme social du gouvernement, conçu par le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, dont l’objectif est de former et aider à l’insertion de milliers de personnes en quête de qualification et d’insertion professionnelle.
« Pour l’école de la seconde chance, c’est une expérience que nous sommes en train de mener, nous visons près de 500 filles, réparties dans la zone Nord, et dans la région de Gagnoa (ouest ivoirien), c’est une expérience et si elle est probante, on va la mettre à l’échelle », a-t-il confié.
La séance de ce jour, dira-t-il, a permis de valider le plan de travail annuel et le budget 2025-2026 évalué à 1,48 milliards de Fcfa. Le Projet Swedd permet également aux femmes de bénéficier de compétences de vie dans les espaces sûrs.
Le Projet Swedd a permis, par ailleurs, de mettre en place le Club des maris, où les mariés et les futurs mariés apprennent à gérer de façon efficiente leur ménage en associant leur épouse dans leurs projets de vie.
« On était au début du projet à 69% (de maintien des filles à l’école), mais après la mise en œuvre du projet Swedd, nous sommes à environ 97% le taux de maintien des jeunes filles à l’école », a indiqué M. Touré.
« En termes de grossesses en milieu scolaire, toutes les écoles couvertes par le projet Swedd, nous avons eu zéro grossesse dans ces écoles-là », a-t-il poursuivi, annonçant pour l’année scolaire 2025-2026 un appui alimentaire au profit de 5 200 filles en vue de leur maintien à l’école.
N’Dri Kouadio, conseiller du Premier ministre, a fait observer que le projet Swedd vise l’autonomisation de la femme et la réduction de la pauvreté, tout en faisant remarquer qu’il vise à atteindre les populations les plus reculées dans pays.
« Les bénéficiaires disent qu’ils sont satisfaits de ce qui est fait et ils réclament d’ailleurs une poursuite de ce projet. Donc, on peut dire que c’est une grande satisfaction pour l’Etat de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. Les populations souhaitent un 3e Swedd.
AP/Sf/APA