La présentation du projet « Banlieue Sûre » s’est poursuivie ce jeudi à Pikine en présence des élus locaux et des autorités administratives. Cette rencontre marque « la dernière étape » avant le lancement du processus de recrutement des jeunes qui seront formés et déployés pour renforcer la sécurité dans les départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar.
Dans le sillage du projet « Banlieue sûre » de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), les autorités sénégalaises s’apprêtent à franchir la dernière étape avant le lancement du recrutement de 5 000 jeunes qui seront déployés dans les quartiers sensibles des départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar. Lors d’une réunion tenue à Pikine, élus locaux, représentants de l’ASP et autorités administratives ont détaillé les modalités du projet « Banlieue sûre », qui allie présence humaine et vidéosurveillance.
Le sous-préfet de Pikine Dagoudane, Moustapha Niang, a souligné l’implication cruciale des collectivités territoriales. « Les élus locaux ont adopté le projet parce que dans le dispositif qui sera mis en place, les maires occuperont une place importante. Les ASP opéreront au niveau des quartiers, ce qui nécessite une collaboration étroite avec les autorités locales », a-t-il déclaré.
De son côté, Abdou Rahim Fall, coordonnateur du projet à l’ASP, a précisé les contours du dispositif. « Nous allons recruter 5 000 jeunes qui seront formés et déployés dans les quartiers. En plus des effectifs, des caméras de surveillance seront installées pour renforcer la sécurité. Ce projet repose sur une approche inclusive, impliquant tous les acteurs de la communauté », a-t-il expliqué.
Il a également insisté sur l’importance d’un recrutement équitable : « Il n’y aura pas de politisation ni de quotas partisans. Seuls les critères de sélection fixés par l’ASP seront appliqués, avec une enquête de moralité menée en collaboration avec la police et la gendarmerie. »
Les délégués de quartier, premiers relais des préoccupations des populations, ont exprimé leur adhésion au projet. Elhadj Mamecor Fall, président des délégués de quartier de la commune de Daliforail, a salué l’initiative : « La sécurité de proximité est une nécessité pour nos quartiers. Nous devons veiller à ce que les jeunes engagés dans ce projet soient bien intégrés et formés. »
Les maires, fortement mobilisés, ont également affiché leur soutien. Cheikh Aliou Beye, maire de Diamaguéne Sicap Mbao, a insisté sur l’importance du projet pour sa commune. « La mise en place de ce dispositif est essentielle pour la sécurité de nos administrés. Nous avons des zones difficiles à surveiller, comme les bassins de rétention et les abords des forêts urbaines. Ce projet nous offre enfin une solution adaptée », a-t-il affirmé.
Il a aussi annoncé l’engagement de sa municipalité à compléter les moyens déployés par l’État : « Nous sommes prêts à investir dans du matériel supplémentaire pour renforcer la surveillance, notamment avec des caméras. »
Les autorités locales et administratives ont appelé à une collaboration active des citoyens pour assurer le succès du programme. « La sécurité est une coproduction qui implique toutes les parties prenantes. L’implication des populations est essentielle pour garantir l’efficacité de ce dispositif », a rappelé le coordonnateur de l’ASP.
Après cette réunion de validation, l’étape suivante sera le lancement effectif du recrutement des 5 000 agents de sécurité, qui seront ensuite formés avant d’être déployés sur le terrain. Les autorités locales espèrent voir le projet opérationnel dans les meilleurs délais afin de répondre aux attentes pressantes des populations en matière de sécurité.
SS/ac/Sf/APA