La presse ouest-africaine visitée vendredi à APA est marquée par la réélection controversée de Tidjane Thiam au PDCI, une interdiction de circulation des motos au Niger, le retour médiatique de Lansana Kouyaté en Guinée et les premières convocations d’anciens ministres au Sénégal dans le cadre d’enquêtes judiciaires.
Le journal Le Monde Afrique évoque la réélection « sans surprise » de Tidjane Thiam à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Le leader du principal parti d’opposition du pays avait pourtant annoncé sa démission deux jours plus tôt, afin de mettre fin à une saga judiciaire contestant sa légitimité. Il demeure néanmoins inéligible au scrutin présidentiel prévu le 25 octobre.
A la suite de cette réélection, Fraternité Matin rapporte que Maurice Kacou Guikahué a démissionné du bureau politique du PDCI-RDA. Il justifie son départ par une mise à l’écart qu’il juge flagrante dans les prises de décision au sein du parti.
« Des décisions majeures sont régulièrement prises sans que je sois associé, consulté, ou même informé », déplore-t-il dans un communiqué. Il cite notamment la démission surprise de Tidjane Thiam, qu’il dit avoir apprise par voie de presse, comme tout militant de base.
Au Niger, face à une recrudescence de l’insécurité dans la région de Dosso, le gouverneur, le Colonel-major Bana Alhassane, a pris une décision forte rapportée par Actu Niger. A partir du 25 mai, la circulation des motos sera partiellement ou totalement interdite dans plusieurs communes de la région, pour une durée initiale de trois mois, renouvelable selon l’évolution de la situation sécuritaire. L’arrêté, signé le 15 mai 2025, s’appuie sur les recommandations du Conseil régional de sécurité réuni le 8 mai.
En Guinée, selon Guinée News, l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté a brisé le silence à son retour de voyage. Il n’a pas hésité à s’exprimer malgré le contexte marqué par la répression des opposants par la junte au pouvoir. « Ce pays est une terre de liberté », a-t-il lancé, semblant peu intimidé par le climat politique actuel.
Au Sénégal, L’AS annonce que les auditions d’anciens ministres sous le régime précédent débuteront lundi prochain devant la commission d’instruction de la Haute cour de justice. La Division des investigations criminelles (DIC) a remis les mandats de comparution à tous les mis en cause. L’Observateur précise que Ndèye Saly Diop, ancienne ministre de la Femme, sera auditionnée le 19 mai. Elle sera suivie de Moustapha Diop, ex-ministre de l’Industrie, le 22 mai, puis de Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire, le 26 mai.
Enfin, Le Quotidien signale une hausse notable des soupçons de blanchiment d’argent en 2024 au Sénégal. La Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) a enregistré 928 déclarations d’opérations suspectes. Parmi elles, 46 ont été transmises au Pool judiciaire et financier (PJF) pour des suites judiciaires.
ODL/te/Sf/APA