Alors que le Togo adopte un régime parlementaire controversé, le Mali traverse une crise politique marquée par des manifestations contre la junte au moment où le nouvel archevêque de Dakar est installé dans un contexte de recomposition politique pour l’ancien parti au pouvoir au Sénégal, a constaté APA lundi dans la presse ouest-africaine.
Le Togo tourne une page historique avec l’adoption d’un nouveau système politique. Le pays bascule officiellement vers un régime parlementaire, une évolution qualifiée de « véritable révolution politique » par les autorités. Le président de la République devient désormais une figure essentiellement honorifique, garant de l’unité nationale. Le pouvoir exécutif est concentré entre les mains du Président du Conseil, une fonction occupée par Faure Gnassingbé, qui devient de facto chef de l’exécutif et principal centre décisionnel du pays.
Cette réforme suscite de vives critiques. Selon Le Monde Afrique, des centaines d’opposants dénoncent une « dérive monarchique ». Deux partis d’opposition ont fustigé un « basculement autoritaire », pointant notamment l’absence de limitation de mandat pour le nouveau poste de président du Conseil des ministres, récemment investi par Faure Gnassingbé.
Au Mali, Jeune Afrique rapporte que plusieurs partis politiques manifestent contre une mesure du gouvernement militaire visant à abroger la loi encadrant leur fonctionnement, ce que certains juristes interprètent comme un pas vers leur dissolution. Le samedi 3 mai à Bamako, des centaines de personnes ont défilé à l’appel d’une coalition de partis, réclamant la fin de la transition militaire au plus tard le 31 décembre, ainsi que l’établissement d’un calendrier de retour à l’ordre constitutionnel.
Cependant, selon L’Essor, ce rassemblement au Palais de la Culture s’est transformé en « rendez-vous manqué ». Les partisans de la transition, bruyants et nombreux, ont scandé des slogans pro-gouvernementaux, entonné l’hymne national, tandis que les militants politiques présents défendaient les libertés démocratiques. Les forces de l’ordre ont finalement empêché les deux camps de s’affronter, pour préserver l’ordre public.
Au Sénégal, Le Soleil célèbre une « nouvelle aube ecclésiale » avec l’installation de Monseigneur André Guèye comme nouvel archevêque de Dakar. Nommé en février, le cinquième archevêque métropolitain de Dakar a officiellement pris possession de la cathèdre dans une cérémonie marquée par une forte présence d’autorités religieuses et politiques. « Nous devons tous porter ensemble la mission de l’Église dans notre pays », a-t-il déclaré, selon Sud Quotidien.
Pendant ce temps, sur le plan politique, Walf Quotidien souligne une série de démissions au sein de l’ex-parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR), parlant de « chronique d’une mort annoncée ».
ODL/te/Sf/APA