Porté par l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), le projet « Banlieue Sûre » vise à renforcer la sécurité dans les banlieues dakaroises à travers le recrutement de « 5 000 jeunes qui seront recrutés, formés et déployés dans les trois départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar».
Le dispositif « Banlieue sûre » combinant surveillance technologique et mobilisation citoyenne, son déploiement par le biais de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) s’accélère avec des concertations locales et une montée en puissance des effectifs sur le terrain.
Une réunion stratégique s’est tenue mercredi à Keur Massar en présence des élus locaux, des forces de défense et des représentants communautaires. L’objectif était d’affiner la mise en œuvre du projet porté par l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), en assurant une collaboration efficace entre les différents acteurs.
« Nous avons regroupé l’ensemble des parties prenantes pour garantir un déploiement optimal », a déclaré Babacar Ndiaye, préfet de Keur Massar, insistant sur l’implication essentielle des élus et des populations locales.
Amsatou Samba Ndiaye, directeur de la formation à l’ASP, a souligné l’importance de cette mobilisation. « Les résultats de cette réunion sont encourageants. L’adhésion des élus et des communautés est primordiale pour la réussite de l’initiative », a-t-il déclaré.
Présentation du projet à Guédiawaye
Mardi, le projet a été officiellement présenté à Guédiawaye devant les autorités locales. Cette étape a permis d’exposer les grandes lignes de l’initiative et les moyens mis en œuvre pour renforcer la sécurité dans les quartiers concernés.
« Les nouvelles mesures, incluant l’installation de caméras de surveillance et l’engagement de la jeunesse, contribueront à dissuader la criminalité et à renforcer le sentiment de sécurité », a expliqué Ahmadou Coumba Ndiaye, préfet du département de Guédiawaye.
Prochaine étape : Pikine
Le projet sera présenté jeudi à Pikine, troisième département ciblé, finalisant ainsi le cycle de lancement dans la région de Dakar. Cette phase préparatoire vise à assurer une couverture efficace de ces zones sensibles avant le déploiement opérationnel.
Abdou Rahim Fall, coordonnateur du projet à l’ASP, a précisé l’ampleur du programme, indiquant que « 5 000 jeunes seront recrutés, formés et déployés dans ces trois départements, avec une approche combinant surveillance électronique et présence humaine sur le terrain. » lors de l’étape de Guediawaye.
Avec une population estimée à 1,57 million d’habitants, Pikine, Guédiawaye et Keur Massar sont des zones stratégiques pour la lutte contre l’insécurité. L’initiative est bien accueillie, mais certains acteurs locaux, à l’instar de Papa Sylla, plaident pour un recrutement favorisant les jeunes issus des quartiers concernés afin d’assurer une meilleure appropriation du projet.
Les autorités insistent sur la nécessité d’une collaboration étroite entre l’État, les collectivités et les citoyens pour garantir la pérennité de cette démarche. L’objectif affiché est clair : restaurer durablement la sécurité et renforcer la confiance des populations locales.
SS/ac/Sf/APA